Algérie

Suspense La nuit du renard (45e partie)



Suspense La nuit du renard (45e partie)
Résumé de la 44e partie - Steve passe sa première nuit sans son fils. Les images des deux personnes kidnappées l'interpellent dans son rêve... Un cauchemar.
Il y avait une pièce tout au bout. Il essayait d'entrer. Il devait entrer dans la pièce. Il l'atteignait, ouvrait la porte. Et le brouillard s'éclaircissait, le brouillard se dissipait. Et Neil et Sharon étaient allongés par terre, la gorge nouée avec une écharpe. Un trait de craie de couleur dessinait le contour de leur corps.
C'était beaucoup trop dangereux qu'on le voie remonter du quai de Mount Vern tard dans la soirée. Les gardes du niveau inférieur avaient l il pour ce genre de détails. C'est la raison pour laquelle il avait quitté Sharon et le gosse à vingt-trois heures moins deux. En effet, à vingt-trois heures pile, un train entrait en gare, et il pourrait alors se mêler aux huit ou dix voyageurs qui prendraient la rampe et les escaliers.
Sans en avoir l'air, il se joignit à trois d'entre eux qui se dirigeaient vers la sortie sur Vanderbilt Avenue. Pour n'importe quel observateur, il faisait partie d'un groupe de quatre personnes. Il se sépara d'eux quand ils tournèrent à gauche de Vanderbilt Avenue. Il tourna à droite, inspecta la rue, s'arrêta net. Il y avait une voiture fourrière juste en face. On accrochait bruyamment des chaînes à une vieille Chevrolet marron. Ils étaient en train d'embarquer la voiture !
Profondément amusé, il s'éloigna en direction du nord de la ville. Il avait l'intention de téléphoner de la cabine en face de Bloomingdale. Marcher sur Lexington Avenue lui fit du bien et calma un peu la bouffée de désir qu'il avait éprouvée en embrassant Sharon.
Il aurait pu faire l'amour avec Sharon s'il n'y avait eu le gosse. Mais les yeux étaient là, sous le bandeau. Il y voyait peut-être à travers le tissu. Cette pensée le fit frissonner.
La neige tombait moins fort, mais le ciel était encore lourd et noir. Il fronça les sourcils, sachant à quel point il était important que les routes soient dégagées quand il irait chercher l'argent.
Il avait prévu de téléphoner aux Perry, et, s'ils n'étaient pas là, d'appeler directement chez Peterson ; mais c'était plus risqué.
La chance était avec lui. Mme Perry décrocha immédiatement. Il devina à sa voix qu'elle était extrêmement nerveuse. Peterson les avait probablement prévenus quand il avait constaté la disparition de Sharon et de Neil. Il lui transmit le message de cette voix basse, rauque, qu'il avait déjà utilisée. Ce n'est que lorsqu'elle ne comprit pas son nom qu'il s'énerva et haussa le ton. Quelle imprudence ! L'idiot ! Mais elle était sans doute trop troublée pour l'avoir remarqué. Il souriait en raccrochant l'appareil. Si le F. B. I. avait été prévenu, ils auraient branché sur écoute le téléphone de la station Esso. C'est pourquoi, en appelant Peterson à cette cabine dans la matinée, il comptait lui dire de se rendre immédiatement à la cabine téléphonique de la station-service suivante. Ils n'auraient pas le temps de la mettre sur écoute. (A suivre...)


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