Algérie

Suspense La nuit du renard (37e partie)



Résumé de la 36e partie - Sharon use de son charme afin d'amadouer le kidnappeur et d'éviter que Neil soit bâillonné une fois encore. Elle va même jusqu'à lui demander son prénom...
Il lui prit le visage entre ses deux mains. Elles étaient calleuses, rudes. Impossible de les imaginer si habiles à manipuler les fils. Il se pencha sur elle. Son souffle était aigre, chaud. Elle supporta son baiser, brutal, sur ses lèvres, s'attardant sur sa joue, son oreille. «Je m'appelle Renard, murmura-t-il d'une voix enrouée. Répétez mon nom, Sharon.
' Renard.»
Il attacha les poignets de Neil et le tira à côté d'elle. Il y avait tout juste assez de place pour eux deux sur le lit. Les mains de Sharon étaient coincées contre le mur. Il jeta sur eux le vieux manteau crasseux et resta debout à les examiner. Ses yeux allaient du lit au monte-plats.
«Non.» Il avait l'air contrarié, hésitant. «Je ne peux pas prendre le risque que quelqu'un vous entende.»
Il les bâillonna à nouveau, mais pas tout à fait aussi serré cette fois-ci. Elle n'osa pas protester. L'énervement le gagnait à nouveau.
Et elle sut immédiatement pourquoi. Lentement, avec des précautions inquiétantes, il attachait un mince fil de métal à quelque chose dans la valise et le tirait vers la porte. Il allait attacher le fil à la porte. Et si quelqu'un entrait, le détonateur se déclencherait !
Elle entendit le déclic de l'interrupteur, la lumière lugubre vacilla avant de s'éteindre. La porte s'ouvrit et se referma sans bruit. Un court instant, sa silhouette se découpa dans l'obscurité et il disparut.
La pièce était désespérément sombre et le silence oppressant n'était rompu que par la respiration difficile de Neil et le grondement sourd, intermittent, d'un train qui entrait dans le tunnel.
Roger et Glenda Perry décidèrent de regarder les informations de vingt-trois heures au lit. Elle avait déjà pris son bain et proposa de lui préparer un grog pendant qu'il se douchait.
«Excellente idée, mais je t'en prie, ne te mets pas à bricoler dans la maison. Il vérifia le verrou de la cuisine et monta au premier étage. La douche était chaude, revigorante, délicieusement agréable. Il enfila son pyjama rayé bleu, replia le grand couvre-lit et alluma les lampes de chevet.
Juste avant de se mettre au lit, il alla à la fenêtre. Même par un temps comme aujourd'hui, ils aimaient tous les deux sentir l'air frais de la nuit dans la pièce. Il jeta un regard distrait vers la maison de Peterson. Les lumières étaient allumées, à l'extérieur et à l'intérieur. A travers les flocons de neige, il apercevait des voitures garées dans l'allée.
Glenda entra dans la chambre, un bol bouillant à la main. «Qu'est ce que tu regardes, Roger '»
Il se retourna, décontenancé. «Rien. Mais ne t'inquiète plus pour la lumière éteinte chez Steve. Sa maison brille comme un sapin de Noël.
' Il doit y avoir du monde chez lui. Eh bien, Dieu soit loué, nous ne sommes pas dehors ce soir.» Elle posa le bol sur la table de nuit, enleva sa robe de chambre et se glissa dans le lit. «Oh ! Je suis fatiguée !» Son visage s'altéra, prit un air préoccupé. Elle s'immobilisa. (A suivre...)


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