Algérie

Suspense La nuit du renard (118e partie)



Suspense La nuit du renard (118e partie)
Résumé de la 117e partie - Renard revient pour en finir avec Sharon. Face à elle, il avance lentement les bras, ses doigts crispés...
Ils étaient sur la rampe quand ils entendirent un hurlement. «Non... non... non... Steve... Au secours... Steve...»
Les prouesses de Steve sur la piste cendrée dataient d'il y a vingt ans. Mais une fois encore il sentit cet énorme afflux de puissance, cette extraordinaire vague d'énergie, qui s'emparait toujours de lui au départ d'une course. Aveuglé par le désir d'atteindre Sharon à temps, il dépassa les autres.
«Steeevvveeee...» Le cri s'interrompit.
Les escaliers. Il était au pied d'un escalier. Il s'élança quatre à quatre, franchit une porte comme un ouragan.
Son cerveau enregistra la vision de cauchemar qu'il découvrait, le corps étendu sur le sol, Sharon à moitié couchée, à moitié assise, les jambes liées, les cheveux épars, cherchant à échapper à la forme penchée sur elle, la forme aux doigts serrés qui la prenaient à la gorge.
Steve se jeta sur l'homme, cogna de la tête dans le dos penché. Renard s'aplatit en avant. Ils tombèrent tous les deux sur Sharon. Le lit de camp céda sous leurs poids et ils roulèrent ensemble sur le sol. Les mains n'avaient pas lâché le cou de Sharon, mais elles s'écartèrent sous le choc. Renard vacilla sur ses pieds, s'accroupit, Steve se releva, buta sur le corps de Lally. La respiration de Sharon n'était qu'un râle étouffé, torturé.
Hugh bondissait dans la pièce.
Piégé, Renard recula. Sa main trouva la poignée des cabinets. Il s'y rua, claqua la porte derrière lui. Ils l'entendirent tirer le verrou.
«Sortez de là, espèce de timbré», tonna Hugh.
Les agents arrivaient avec le déflecteur antisouffle. Avec un soin extrême, ils enveloppèrent la valise noire de l'épaisse feuille de métal.
Steve se pencha vers Sharon. Elle avait les yeux fermés. Sa tête partit en arrière quand il la releva. D'affreuses marques apparaissaient sur son cou. Mais elle était vivante ; elle était vivante. La prenant dans ses bras, il se dirigea vers la porte. Ses yeux tombèrent sur les photos, sur la photo de Nina. Il serra Sharon plus fort.
«Sortez d'ici !», hurla Hugh.
Ils dévalèrent les escaliers. «Le tunnel. Tous au tunnel !
Ils dépassèrent le générateur, les ventilateurs, s'élancèrent sur les voies, dans l'obscurité...
Renard entendit leurs pas s'éloigner. Ils étaient partis. Ils étaient partis. Il fit glisser le verrou et ouvrit porte. A la vue du déflecteur sur sa valise, il se mit à rire, un rire profond, sonore, saccadé. (A suivre...)


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