Algérie

Suspense La nuit du renard (101e partie)



Résumé de la 100e partie - Glenda reconnaît la voix enregistrée sur la cassette. Elle identifie Arty, le garagiste.
Je crois, oui. Pourquoi '
' Parce que la voiture était prête mais il était en train de faire le plein d'essence. Je lui parlais, debout à côté de la pompe. J'ai remarqué son insigne, A. R. Taggert, et je lui ai demandé si le A signifiait Arthur, parce que j'avais entendu Bill l'appeler Arty.
«Roger.» La voix de Glenda montait. Elle se redressa et lui agrippa la main. «Roger, il m'a dit que les gens d'ici s'étaient mis à l'appeler Arty à cause de l'insigne, mais que son véritable nom était August Rommel Taggert.
«Et j'ai dit : «Rommel ' n'était-ce pas le fameux «général allemand '»
«Et il a répondu : «Oui, Rommel était le Renard du «Désert.» La façon dont il a prononcé Renard... et la façon dont il l'a dit au téléphone l'autre soir. Roger, je te le jure, ce garagiste est Renard et c'est lui qui a kidnappé Neil et Sharon.»
Il était 9h 31.
Elle se rendait dans sa pièce. Olendorf était absent aujourd'hui et l'autre garde ne l'embêtait jamais Lally n'avait pas dormi de toute la nuit. Elle allait tomber malade. L'arthrite était un cauchemar, mais c'était plus que ça. Quelque chose en elle l'oppressait. Elle le sentait. Elle voulait arriver dans sa pièce, s'allonger sur le lit de camp et fermer les yeux.
Il le fallait.
Elle se mêla au flot des passagers du train de 8h 40 en provenance de Mount Vernon et se faufila jusqu'à la rampe. Elle emporta plein de journaux dans son sac pour se protéger du froid et ne s'arrêta pas pour prendre un café. Elle n'avait qu'une envie, être dans sa pièce. Tant pis si l'homme s'y trouvait. Elle en prenait le risque. Le bruit réconfortant des générateurs et des ventilateurs l'accueillit. Il faisait sombre ici, comme d'habitude, et ça lui convenait. Ses grosses chaussures de toile ne faisaient aucun bruit tandis qu'elle se dirigeait à pas de loup vers l'escalier.
Ce fut alors qu'elle entendit le bruit sourd d'une porte qui s'ouvre lentement. Sa porte. Lally se recroquevilla dans l'ombre, derrière le générateur.
Des pas feutrés, lents. Il descendait les marches métalliques, le même homme. Elle se renfonça, plaqua son corps contre le mur. Lui ferait-elle face ' Non... non. Tout son instinct la poussait à se cacher. Elle le regarda s'immobiliser, écouter et repartir rapidement vers la rampe. Dans une minute, il aurait disparu et elle serait dans sa pièce. Si la fille était encore là, elle la ferait déguerpir.
Ses doigts ankylosés cherchaient maladroitement à attraper la clef dans sa poche. La clef fit un tintement métallique en tombant à ses pieds.
Lally retint sa respiration. Avait-il entendu ' Elle n'osait pas tourner la tête. Mais les pas s'étaient définitivement éloignés. On n'entendait personne revenir. Elle attendit dix minutes, dix longues minutes, essayant de calmer les battements de son c'ur. Puis lentement, douloureusement, elle se baissa, chercha à tâtons la clef par terre. Il faisait si noir ; elle avait de si mauvais yeux. Elle sentit la forme de la clef et poussa un soupir de soulagement. (A suivre...)


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