Algérie

Suspense La Corruptrice (66e partie)



Résumé de la 65e partie - Marcelle ' revenue à de meilleurs sentiments ' le Dr est heureux entre deux femmes : l'une amour, l'autre dévouement...Comme elle a passé vite, cette nuit ! On ne peut vraiment écrire et revivre de tels événements que dans le silence et l'ombre. Cela ne se confie pas au grand jour... Le soleil se lève... C'est bon de le retrouver ! Pendant que mon amour dort encore, je vais sortir pour respirer sur la terrasse du chalet. J'ai besoin d'air pur...
...Voilà déjà une semaine que j'essaie vainement d'écrire de nouveau pendant le sommeil de Christiane. Tous les soirs je me suis assis devant cette table, j'ai lu et relu le travail de la première nuit pour bien m'en imprégner, j'ai revécu en mémoire les moments que je n'ai pas jugé bon d'écrire, mais, à chaque fois que j'ai repris mon stylo pour continuer, le courage m'a manqué... Il est vrai que cette semaine a été pénible : l'état de Christiane ne s'améliore pas. Pendant les journées elle est restée prostrée comme si elle était atteinte de langueur et, la nuit, elle a eu des quintes qui la faisaient étouffer. Je la sens à bout, épuisée... Ce soir, pour la première fois depuis huit jours, son sommeil est un peu plus calme. Il faut en profiter : je vais écrire la suite pour atteindre le but que je me suis fixé... connaître dans ses moindres détails le déroulement et la psychologie du long cauchemar que nous avons vécu. Ce sera pour moi le seul moyen d'acquérir la force morale qui me permettra de guérir définitivement mon amour parce que mon cerveau sera enfin libéré. Il sera allégé de tout ce qui l'empêche encore de voir clair...
J'espère aussi que cette deuxième nuit blanche me suffira pour terminer, mais il y a tant à dire ! Pendant la première nuit, je pense avoir posé le problème de la personnalité écrasante de Marcelle Davois. Maintenant je la vois... Je connais aussi son plan monstrueux dont je n'ai plus qu'à revivre le déroulement. Où dois-je reprendre ' Au dîner, sans aucun doute... Ce dîner insensé qui nous réunit pour la première fois - Christiane, Marcelle et moi - dans ce que deux d'entre nous eurent la folie de croire le commencement d'une paix durable ! En réalité, c'était le début de la plus âpre et de la plus sournoise de toutes les luttes dont nous ne pouvions sortir que brisés.
Pendant le repas, Christiane et moi nous rendîmes compte que cette Marcelle Davois - que nous n'avions considérée jusqu'alors que comme une passionnée de sa profession - pouvait aussi se révéler une femme capable de sentiments délicats. La conversation, qui roula un peu sur tout, sauf sur la médecine, se prolongea même très tard dans la bibliothèque. Quand je reconduisis Christiane au château, elle me dit dans la voiture : - «Je crois, chéri, que nous nous sommes lourdement trompés, toi et moi, sur le compte de cette femme... Je reconnais avoir été la plus aveugle : tu avais raison lorsque tu me disais que je changerais d'avis quand je la connaîtrais mieux... Qui sait ' Peut-être deviendra-t-elle ma meilleure amie. Je n'en ai pas tant que cela !» - «Je le souhaite, Christiane.» - «N'as-tu pas l'impression, pour qu'elle te soit si dévouée, qu'elle est un peu amoureuse de toi '» (A suivre...)


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)