Algérie

Suspense La Corruptrice (65e partie)



Résumé de la 64e partie - Tout le monde et surtout les patients sont surpris de la gentillesse de Marcelle...Je me sentais devenir un vrai pacha, qui partagerait désormais sa petite existence entre deux femmes très différentes : l'une qui serait l'amour et l'autre le dévouement. Que pouvais-je espérer de mieux ' J'étais heureux aussi que les choses se fussent arrangées : j'ai toujours eu horreur des histoires... En somme, nous étions tous satisfaits. Christiane de recevoir mon coup de téléphone lui annonçant la bonne nouvelle, Clémentine d'apprendre que la paix définitive serait scellée le soir même autour de l'un de ces repas dont elle seule possédait le secret, moi de me sentir aimé et admiré, Marcelle enfin... Ah ! Marcelle... Si j'avais pu savoir ce jour-là de quoi était faite sa
satisfaction ! Mais comment aurais-je pu soupçonner que la monstrueuse machine de ce cerveau destructeur s'était mise en marche, que tout chez Marcelle Davois - pendant le peu de temps qu'il lui restait à vivre - ne serait axé que sur une idée fixe : faire le mal ' qu'elle ne reculerait plus devant rien parce qu'elle savait que son propre corps était attaqué par le cancer inexorable qui avait déjà commencé à pourrir lentement ses tissus ' qu'elle essaierait de se venger sur les autres en analysant froidement les ravages qui se faisaient en elle pour les retourner contre d'innocentes victimes ' qu'elle ne craignait pas de sourire pour tromper tout le monde, alors qu'elle n'avait envie que d'exhaler la haine ' qu'elle irait loin, très loin, essayant de troubler une âme sensible, après avoir jeté en elle un doute affreux, pour la détacher de ce qui était toute sa raison de vivre ' qu'elle n'accepterait de disparaître enfin, qu'au milieu du charnier qu'elle avait réussi à créer autour d'elle en quelques mois et qu'elle n'aurait pour seule excuse à tout le mal accompli que cette passion tardive qui l'avait empoignée au moment où elle avait déjà un pied dans la tombe '
...Je n'en puis plus d'écrire. Mes doigts se refusent à continuer, mon stylo m'échappe, je vais m'arrêter... Christiane vient encore d'avoir une longue quinte de toux dans la pièce voisine... L'aurore commence déjà à rosir la chaîne des montagnes qui barrent mon horizon... J'ai écrit pendant la nuit entière et je n'ai même pas eu le temps de revivre tout comme je l'espérais hier soir !...II faudra bien que je continue la nuit prochaine, ou une autre, quand j'en aurai le courage... Tout ce que je n'ai pas encore fixé dans mon esprit - et qui ne sera que la suite logique de ces premiers feuillets - est tellement atroce ! J'ai même l'impression de n'avoir revécu, pendant cette première nuit, que le prologue du drame... Aurai-je la force d'aller jusqu'au bout ' II le faut, sinon le remords de n'avoir pas été totalement franc avec moi-même me poursuivrait éternellement...
II faut aussi cacher ce manuscrit encore informe ainsi que l'horrible cahier de Marcelle Davois. Christiane ne doit pas en prendre connaissance... ni elle ni personne d'autre que moi ! (A suivre...)


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