Algérie

Suspense La Corruptrice (14e partie)


Suspense La Corruptrice (14e partie)
Résumé de la 13e partie - Quelle ne fut pas la surprise du docteur en parcourant le journal de son infirmière !
Je vais réaliser ici ce qu'il m'était très difficile de faire à l'Institut du cancer où personne n'attachait d'importance à ce que je disais : ils se passionnaient pour leurs recherches décevantes ! Ici, je brouillerai les gens entre eux, puis je les réconcilierai.
Ainsi la clientèle ne pourra plus, elle non plus, se passer de moi... et la clientèle, puisqu'il est le seul médecin, ce sera toute la ville ! Dans quelques semaines, je ne serai plus l'obscure infirmière-assistante d'un docteur ordinaire, mais la Femme qui compte, celle que l'on consulte pour tout et pour rien... Je vais enfin vivre le rêve que je caresse depuis tant d'années.»
Le plus étrange de ce journal est que, sous cette date du 2 novembre, Marcelle Davois n'ait pas noirci plus de feuillets. Il y a une page blanche et la suite reprend, datée du lendemain 3 novembre. Qu'a-t-elle fait de tout ce qu'elle a écrit le premier soir et qui ne se trouve plus dans le cahier ' Aucune page n'est déchirée... Cela restera toujours pour moi une énigme puisque je n'ai pas trouvé d'autres papiers dans ses affaires... Elle a dû faire disparaître des passages entiers. Et plus je relis ce cahier, plus j'acquiers la conviction qu'elle ne l'a pas écrit directement. Il n'y a pas la moindre rature ! Tout ce qui est là, sous mes yeux, a été soigneusement recopié d'une écriture volontairement impersonnelle. Ce sont ses brouillons que j'aurais voulu lire, mais personne ne les connaîtra jamais...
Elle était à huit heures, le lendemain matin comme je le lui avais demandé, dans mon cabinet où régnait un désordre indescriptible. Elle ne fut pas longue à tout classer ! On aurait pu croire qu'elle avait fait toute sa vie ce métier : mettre de l'ordre là où les autres n'en voulaient pas.
Son étonnement parut immense d'apprendre que je ne possédais pas encore d'installation radio : «- Mais c'est indispensable à notre époque, docteur ! Surtout pour vous qui êtes seul dans la ville !» - «Mon père s'en est très bien passé pendant trente-cinq ans !» - «Si monsieur votre père pratiquait encore aujourd'hui, il suivrait le rythme médical et me donnerait raison... Avez-vous seulement pensé aux innombrables services que vous rendrait une telle installation ' Vous savez aussi bien que moi que la médecine la plus courante ne peut se passer d'examen radioscopique... que ce soit pour les voies respiratoires, le c'ur, le tube digestif ou une vulgaire fracture, la radio vous apporte la certitude immédiate, vous évite les tâtonnements, localise le mal, confirme ce que vous pressentiez, mais que vous ne pouviez pas voir ! Qu'un jeune médecin comme vous, avec une clientèle aussi considérable, n'ait pas cette installation, cela me dépasse !» - «J'y ai souvent pensé, Marcelle, mais j'ai toujours hésité devant le prix de l'installation qui est devenu prohibitif !» - «Ce n'est qu'une mise de fonds, docteur, que vous rattraperez vite ! Il faut absolument faire cet effort financier ! Je suis persuadée que votre ancien maître qui est aussi mon ancien patron, le professeur Berthet, vous donnerait les mêmes conseils.» (A suivre...)
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