Algérie

Suspense La Corruptrice (13e partie)



Suspense La Corruptrice (13e partie)
Résumé de la 12e partie - Ce n'est que bien plus tard que le Dr saura ce que faisait son infirmière quand elle veillait...
Et je pense avoir fait preuve d'habileté en montrant à mon nouvel employeur, pendant le trajet dans sa voiture, que je connaissais à fond ce dont je m'occupais avant qu'ilne vînt me chercher. A plusieurs reprises, il m'a regardée avec un étonnement mêlé d'une sorte d'admiration.
Ce n'est pas mal. C'est même très bien de l'avoir ahuri. Il le fallait ! Je n'en puis plus de n'être qu'un simple pion sur l'échiquier, celle qui porte ce qualificatif anonyme : «l'infirmière».. : Si je ne suis que ça, c'est uniquement parce que je n'ai pas eu les moyens de terminer mes études de médecine pour devenir «la doctoresse» que l'on craint et que l'on respecte, que l'on admire parfois. Qui prête attention aujourd'hui à l'une de ces innombrables femmes voilées de blanc qui restent perdues dans le personnel subalterne d'un hôpital ou d'un laboratoire ' On en a trop vu !
' Aussi ai-je voulu affirmer tout de suite mon prestige, en sortant de la gare. Je suis sûre qu'ici je dois devenir quelqu'un ! Il faut que, très vite, ce jeune homme acquière la conviction profonde qu'il ne peut plus se passer de moi, que mes services lui sont indis-pensables. Ce ne sera pas très difficile je possède mon métier. II est grand temps de me tailler ma place au soleil : je n'ai que trop attendu.
' La maison ne me déplaît pas, bien que je n'aime pas beaucoup ces vieilles demeures : la bibliothèque m'a même paru assez confortable. En revanche, je n'aime pas du tout la bonne, cette Clémentine... Elle me le rend bien : je l'ai senti dès le premier contact. C'est le genre de vieille servante redoutable, se croyant tout permis, stupidement curieuse et trop dévouée à son patron. Dès que je le pourrai, je la ferai partir pour la remplacer par une femme qui me sera dévouée à moi, quelqu'un que j'aurai en main et qui me devra sa place... Ce qui manquait dans cette maison, c'était une femme de tête. Il est même curieux que ce garçon de trente-deux ans ne soit pas encore marié. II est vrai qu'il a été prisonnier : le professeur Berthet me l'a dit. Et s'il avait été marié, je ne serais certainement pas venue. Je ne peux pas sup-porter autour de moi la présence d'autres femmes... Peut-être a-t-il une maîtresse ' Il faudra que je le sache vite et, si c'était, je l'en débarrasserais comme de sa bonne. II est indispensable que ce garçon, qui me fait l'effet d'être un faible, ne subisse aucune autre influence que la mienne.
' Dès demain, je commencerai à faire connaissance avec sa clientèle qui paraît importante. Tant mieux ! Ça va m'amuser et surtout me changer. Que d'histoires et de ragots doivent courir dans une petite ville pareille où les gens ont le temps de s'ennuyer ! Peu à peu, je saurai tout sur les uns et les autres : ça me servira. Aller soigner les malades chez eux est un moyen merveilleux pour leur arracher leurs secrets d'alcôves. Et de temps en temps, sans paraître y attacher trop d'importance, je leur donnerai quelques conseils d'ordre privé qu'ils suivront aveuglément. (A suivre...)


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