Algérie

Suspense La Corruptrice (122e partie)



Suspense La Corruptrice (122e partie)
Résumé de la 121e partie - En l'absence du docteur, Marcelle attend Christiane au cabinet pour lui faire subir une tomographie...Chose étrange, Marcelle n'a pas raconté dans son journal le dialogue qui s'est échangé entre elle et Christiane le lendemain au château lorsqu'elle y arriva avec les prétendues radios de la veille.
Sans doute a-t-elle préféré conserver pour elle seule, et pour toujours, ce souvenir qui a dû la combler de joie. Mais moi, ce soir, je n'hésite pas : je sens, je devine, je sais ce qui s'est dit pendant cette conversation. Je n'ai pas besoin de l'écrire, mais je dois la vivre dans mon esprit si je ne veux rien oublier dans, ce pénible examen de conscience...
' Ces clichés que je viens de vous montrer, ma petite Christiane, ne laissent plus aucun doute. Uniquement parce que je veux votre guérison rapide, je vais vous avouer ce qu'en principe on ne doit jamais dire aux malades... Et vous avez appris trop de choses avec moi dans la chambre-radio ces derniers temps pour que je puisse continuer à vous cacher ce que vous avez déjà pressenti hier... Comme tant d'autres, hélas, vous êtes atteinte par le mal contre lequel nous luttons tous dans cette ville, le mal qui nous a obligés à créer presque malgré nous ce Comité dont vous avez accepté la présidence avec tant d'abnégation ! Vous m'avez demandé l'autre jour si je pensais que ce mal pouvait être contagieux. Je vous ai répondu alors que nul ne le savait, mais je commence sincèrement à croire, après avoir étudié vos radios, qu'il peut l'être ! Votre mari vous l'aurait-il transmis pendant ces semaines où vous avez dû le soigner avec un dévouement admirable ' Je ne sais plus...
Ma propre existence aussi a toujours été consacrée à soulager, dans la mesure de mes modestes possibilités, les misères physiques de mes semblables : c'est vous dire que cette mission, que je me suis assignée volontairement depuis des années, n'a pas toujours été très gaie, mais jamais, croyez-moi, je n'ai éprouvé une plus grande souffrance morale qu'en ce moment ! Depuis le jour où je vous ai connue, je savais bien que nous deviendrions, vous et moi, de grandes, de véritables amies... Votre gentillesse a fait fondre dans un sourire ma réserve naturelle dictée par une stupide timidité. Je puis reconnaître que vous êtes devenue la première, la seule amie que j'aie jamais rencontrée...
Et voilà que je suis contrainte de dire à cette amie, qui est là devant moi toute tremblante et qui me regarde avec ses beaux yeux embués de larmes, une vérité effroyable ! Ne m'interrompez pas surtout, Christiane ! J'ai besoin de toutes mes forces et de toute ma volonté pour vous arracher au mal ! Si j'ai préféré ne pas perdre un instant, c'est que je sais que vous êtes encore guérissable... Vous avez pu vous rendre compte d'après ces clichés que le bloc noir n'est pas énorme. On peut, on doit stopper l'évolution maligne en commençant un traitement dès cette semaine ! (A suivre...)


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