Suspense Les travaux d'Hercule (51e partie)

Résumé de la 50e partie - Les trois meurtriers sont enfermés dans un placard...
Mon bon ami Jacques, ou sa femme, nous fourniront sans doute un peu de corde. Nous mettrons nos trois crapules dans un endroit que nous pourrons surveiller facilement en attendant de l'aide. L'automatique de Mr Schwartz donnera beaucoup de persuasion à nos arguments.
' Et moi ' Que dois-je faire ' demanda Lutz.
' Vous, Docteur, répondit Poirot avec gravité, vous ferez ce que vous pourrez pour votre patient. Nous autres, nous veillerons et attendrons.
Trois jours plus tard, un petit groupe d'hommes parut devant l'hôtel aux premières heures de la matinée.
Ce fut Hercule Poirot qui leur ouvrit la porte.
' Mon vieux, vous êtes le bienvenu !
Le commissaire Lementeuil saisit les deux mains de Poirot.
' Ah ! mon ami, quelle émotion ! Vous
n'imaginez pas par quelle anxiété nous sommes passés. Nous avons tout craint, tout supposé. Aucun moyen de communication. Cet héliographe, cela a été un trait de génie !
' Mais non, mais non, protesta Poirot, modeste. Le soleil brille toujours pour l'homme...
' On ne nous attend pas ' demanda Lementeuil avec un sourire ironique comme ils entraient dans l'hôtel.
Poirot sourit, lui aussi.
' Non, on croit que le funiculaire n'est pas encore réparé.
' Ah ! Quel grand jour ! Vous êtes sûr qu'il s'agit bien de Marrascaud '
' Parfaitement. Venez avec moi.
Ils gravirent l'escalier au faîte duquel une porte s'ouvrit laissant passage à Schwartz en robe de chambre, l'air très surpris.
' J'ai entendu des voix, dit-il. De quoi
s'agit-il '
' Le secours est arrivé ! répondit Poirot avec emphase. Accompagnez-nous, Monsieur, l'heure est historique.
Puis il se dirigea vers l'étage supérieur.
' Vous allez voir Drouet ' Comment va-t-il, à propos '
' D'après le docteur Lutz, il a passé une bonne nuit.
Arrivé devant la chambre du blessé, Poirot ouvre la porte d'un seul coup.
' Voici votre sanglier furieux, Messieurs, annonça-t-il. Prenez-le vivant et faites en sorte qu'il n'échappe pas à la guillotine.
L'homme étendu sur le lit, le visage encore couvert de pansements, se redressa brusquement. Mais les policiers lui avaient saisi les bras avant qu'il ait pu faire un mouvement.
Mais, s'écria Schwartz stupéfait. C'est Gustave, c'est l'inspecteur Drouet !
' C'est Gustave, oui, mais ce n'est pas l'inspecteur Drouet. Drouet était le premier retenu prisonnier dans l'aile inoccupée de l'hôtel et massacré par Manascaud la nuit où l'on m'a attaqué.
' Comprenez-vous, dit Poirot à l'Américain toujours aussi stupéfait, pendant le petit déjeuner. Quand on exerce une profession, il est certaines choses que l'on sait. La différence, par exemple, qui existe entre un détective et un assassin ! (A suivre...)