Algérie

Suspense Les travaux d'Hercule (30e partie)



Suspense
                                    Les travaux d'Hercule (30e partie)
Résumé de la 29e partie - A présent, Hercule Poirot va mener une nouvelle enquête...
Sans doute aurait-elle fait une bonne épouse et une bonne mère... mais elle avait des émotions difficilement contrôlables.
Il poussa un soupir : «Quel dommage !»
Puis il sourit à la vue du couple délivré, heureux, qui lui faisait face.
' ... Et moi, j'ai accompli le deuxième des travaux d'Hercule....
Hercule Poirot tapait du pied, soufflait sur ses doigts pour tenter de les réchauffer. Des flocons de neige achevaient de fondre au bout de sa moustache.
On frappa à la porte et la femme de chambre parut. C'était une jeune paysanne solidement bâtie et elle regarda Hercule Poirot sans chercher à dissimuler sa curiosité. Sans doute n'avait-elle encore jamais vu quelqu'un qui lui ressemblât.
' Vous avez sonné ' demanda-t-elle.
' Effectivement. Voudriez-vous avoir la bonté d'allumer le feu '
La petite bonne sortit pour revenir presque aussitôt avec du papier et du petit bois. Agenouillée devant la vaste cheminée, elle se mit en devoir de composer un bûcher.
Hercule Poirot continuait de taper du pied et de souffler sur ses doigts.
Il était très ennuyé. Sa voiture ' une Messaro-Gratz très chère ' ne s'était pas comportée avec la perfection mécanique qu'il attendait d'une automobile. Son chauffeur, un jeune homme qui jouissait d'un très beau salaire, n'était pas parvenu à remettre les choses au point. La voiture s'était obstinément refusée à avancer sur une petite route, deux kilomètres plus bas, sous la neige qui commençait à tomber. Et le détective, chaussé d'élégantes chaussures vernies, avait été contraint de faire à pied la distance qui les séparait de Hartly Dene, un village qui, bien que manifestant une certaine animation en été, était dans le coma en hiver. Au Cygne Noir, c'est presque avec effroi qu'on avait accueilli ce client inopiné. L'aubergiste avait déployé toute son éloquence pour faire comprendre à ce Monsieur que le garage du lieu serait en mesure de lui louer une voiture avec laquelle il pourrait poursuivre son voyage.
Hercule Poirot avait repoussé cette suggestion, incompatible avec son sens latin de l'économie. Louer une voiture ! Il en possédait déjà une, grande, luxueuse. Et c'est dans celle-ci et pas dans une autre qu'il poursuivrait son voyage. De toute façon, même si les réparations étaient faites avec rapidité, il ne repartirait pas, sous cette neige, avant le lendemain matin.
A contrecoeur, l'aubergiste lui montra sa chambre, envoya une femme de chambre s'occuper du feu et conféra avec sa femme pour élucider, le problème du repas.
Une heure plus tard, les pieds tendus à la flamme, Hercule Poirot songeait au dîner qu'il venait d'absorber. Le steak était dur et tendu de nerfs, les choux de Bruxelles énormes, insipides et anémiques, et les pommes de terre avaient un c'ur de pierre, le fromage était dur et les biscuits mous. Quant au dessert mieux valait n'en rien dire. (A suivre...)


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