Algérie

Suspense



Résumé de la 41e partie - Mrs Oliver tente d'en savoir plus sur Norma. Elle engage une conversation avec la femme de ménage...Je crois qu'elle fréquente un jeune homme que sa famille ne voit pas d'un très bon ?il '
? A ce qu'il paraît. Il est venu une fois ou deux ici, pour la chercher. Je ne l'ai jamais vu, mais j'imagine que c'est un de ces godelureaux de la nouvelle vague. Miss Holland n'aime pas cela? mais que peut-elle ' Les filles n'en font qu'à leur tête, à présent.
? Parfois, on est inquiet à leur sujet, approuva Mrs Oliver.
? Elles ont été mal élevées, à mon avis.
? J'en ai bien peur. On a l'impression qu'une fille comme Norma Restarick, par exemple, aurait été mieux inspirée de rester chez ses parents plutôt que de venir à Londres pour y gagner son existence en tant que décoratrice d'intérieur.
? Elle n'aime pas vivre chez ses parents.
? Vraiment '
? Elle a une belle-mère, vous comprenez, et les filles s'entendent rarement avec leur seconde mère. D'après ce que j'ai entendu dire, cette femme a tenté l'impossible pour essayer de bien l'élever, de l'éloigner des mauvaises fréquentations. Elle sait que les jeunes filles se laissent facilement influencer par les vauriens, ce qui a parfois des conséquences fâcheuses. Il m'arrive d'être bien contente de n'avoir jamais eu de fille, moi-même.
? Vous avez des garçons '
? Deux. L'un est un bon élève et le second travaille dans l'imprimerie. Il se débrouille bien. Deux braves garçons... Ce n'est pas qu'on ait jamais de soucis avec les garçons mais les filles, moi je crois que c'est pire.
Comprenant que la femme de ménage désirait retourner à ses occupations, Mrs Oliver se hâta d'ajouter :
? C'est dommage que je n'aie pu retrouver, mon carnet. Merci tout de même. J'espère que je ne vous ai pas fait perdre trop de temps '
? Je vous souhaite de le retrouver bientôt, Madame.
Mrs Oliver sortit et convint qu'elle ne pouvait rien essayer de plus pour aujourd'hui mais un plan pour le lendemain commençait déjà à se former dans son esprit.
De retour chez elle, la romancière choisit un calepin et y dressa une liste de ce qu'elle avait découvert sous le titre «Ce que j'ai appris». Tout bien considéré elle n'avait pas appris grand-chose, quoique sa riche imagination développât au maximum toutes les hypothèses qui se présentèrent à son esprit. Le détail le plus curieux était que le père de Norma se révélait être l'employeur de Claudia. Poirot lui-même ne le savait probablement pas encore. Mrs Oliver pensa à l'en informer mais s'en dissuada à cause de son plan pour le lendemain. Elle avait la conviction d'être dans la peau d'un fin limier plutôt que dans celle d'un écrivain. Elle était sur la piste, le nez au sol et demain matin? ma foi, demain matin, on verrait !
Le lendemain, fidèle à la mission qu'elle s'était donnée, Ariane Oliver se leva de bonne heure, déjeuna d'un ?uf à la coque, de deux tasses de thé et se mit en route. (A suivre...)


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