Algérie

Suspense La troisième fille (73e partie)


Résumé de la 72e partie - Restarick ne veut pas s'adresser à la police pour signaler la disparition de sa fille'
Ma foi, vous avez peut-être raison. C'est.' il observa Poirot, embarrassé. II est très difficile de confier ce genre d'histoire à des étrangers.
' Pas exactement. Je dirais plutôt qu'il est souvent bien plus aisé de les livrer à un inconnu qu'à un ami ou une relation. Voyons, Mr Restarick, vous devez bien en convenir '
' Possible, possible. Je comprends assez bien votre point de vue. Soit, j'admets que je suis inquiet au sujet de mon enfant. Voyez-vous, elle.., elle ne se conduit pas comme les autres filles et il s'est déjà produit un événement qui nous a sérieusement tourmentés... ma femme et moi.
' Votre fille est peut-être à l'âge difficile où les adolescents traversent une période émotive au cours de laquelle on ne peut raisonnablement pas les tenir pour responsables de leurs faits et gestes ' Ne vous offusquez pas si je hasarde une hypothèse délicate... Votre fille pourrait-elle être contrariée d'avoir une belle-mère... '
' C'est malheureusement vrai ! Et cependant, monsieur Poirot, je puis vous affirmer que son attitude n'est pas raisonnable. Ce n'est pas comme si je venais de me séparer de sa mère. Cela s'est passé il y a des années !... Je vais vous parler à c'ur ouvert Après tout, rien dans cette affaire n'a été tenu secret. Ma première femme et moi, nous nous sommes simplement perdus de vue. Pas la peine de remâcher le passé. J'avais rencontré quelqu'un d'autre, une personne dont j'étais très épris. J'ai quitté l'Angleterre pour gagner avec cette femme, l'Afrique du Sud. Mon épouse n'était pas partisante du divorce et je ne le lui proposai pas. Je me suis arrangé pour laisser une bonne pension à ma famille... Ma fille n'avait que cinq ans à l'époque...
Il s'interrompit un moment avant de poursuivre :
' En jetant un coup d''il en arrière, je réalise que ma vie ne me satisfaisait pas, alors. Depuis longtemps, j'aspirais à voyager. Je détestais me trouver vissé à une table de travail Mon frère, avec lequel j'avais hérité de la firme familiale me reprochait bien souvent de ne pas m'intéresser sérieusement à nos affaires, de ne pas y apporter ce qu'on était à même d'espérer de moi. Mais ce genre d'existence ne m'attirait pas. J'avais soif d'aventures, de voyages. Je rêvais de partir à la découverte de contrées sauvages... Bref, je me suis embarqué pour l'Afrique du Sud et Louise m'a accompagné. Je dois admettre que ce ne fut pas un succès. Malgré notre amour, nous nous querellions sans cesse. Elle détestait vivre loin des capitales, Londres, Paris... en bref, tous les endroits sophistiqués. Nous nous séparâmes un an après notre arrivée là-bas. ' II soupira ' Peut-être aurais-je dû revenir à ce moment-là, reprendre l'existence conjugale qui me déplaisait tant ' J'y renonçai et, d'autre part, je ne savais pas si ma femme me recevrait. (A suivre...)
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