Algérie

Suspense La maison biscornue (89e partie)



Suspense                                    La maison biscornue (89e partie)
Résumé de la 88e partie - Sophia téléphone à Charles pour l'informer que Joséphine a reçu un coup sur la tête...
Comment est-ce arrivé ' demanda Taverner.
Sophia nous conduisit sur le derrière de la maison.
Nous entrâmes dans une petite courette, à peu près abandonnée. Dans un angle, on apercevait une porte entrouverte.
' Ce petit bâtiment, nous expliqua Sophia, c'est une sorte de buanderie. Il y a, dans le bas de la porte, une chatière sur laquelle Joséphine montait souvent pour se balancer.
Je me souvins avoir pratiqué ce «sport» en mon enfance.
La buanderie était petite et sombre. Je distinguai des caisses en bois, un rouleau de tuyau d'arrosage, des accessoires de jardin en mauvais état et quelques meubles cassés. Juste derrière la porte, il y avait un lion couché en marbre.
' C'est un arrêt de porte qui vient de l'entrée, nous dit Sophia. On avait dû le placer en équilibre sur la porte.
Taverner posa sa main sur le haut de la porte, à trente centimètres à peine au-dessus de sa tête.
' Un truc tout simple, dit-il.
Il fit mouvoir la porte, puis se pencha sur le bloc de marbre, qu'il se garda bien de toucher.
' Personne ne l'a manipulé '
' Non, répondit Sophia. Je l'ai défendu.
' Vous avez bien fait. Qui a trouvé la petite '
' Moi. À une heure, on ne l'avait pas encore vue revenir pour le déjeuner. Nannie l'a appelée. Elle l'avait vu passer dans la cuisine et sortir dans la cour des écuries, un quart d'heure plus tôt. «Je parierais, me dit-elle, qu'elle est en train de jouer à la balle ou de se balancer encore sur cette porte !» J'ai pensé qu'elle ne se trompait pas et je lui ai dit : «Je vais la chercher !»
' Elle avait l'habitude de jouer sur cette porte ' Vous le saviez '
Sophia haussa les épaules.
' Je crois bien que personne ne l'ignorait dans la maison.
' Quelqu'un se sert-il de la buanderie ' Les jardiniers '
Sophia secoua la tête.
' Non. On n'y vient presque jamais.
' Et, de la maison, on ne voit pas cette courette ' N'importe qui pouvait s'y glisser sans être vu pour installer ce piège...
Seulement, la réussite n'était pas assurée.
Tout en parlant. Taverner remuait doucement la porte. Il poursuivit :
' C'était un coup de hasard. On touchait ou on ne touchait pas et il y avait plus de chances «contre» que de chances «pour». La pauvre petite n'a pas eu de veine. Elle a été touchée.
Il se baissa pour regarder le sol, sur lequel se remarquaient comme des trous.
' On dirait, reprit-il, qu'on s'est livré à quelques expériences préalables, comme pour s'assurer de l'endroit où l'objet tomberait... De la maison, on n'a rien entendu '
' Rien. Nous ne nous doutions pas qu'il lui était arrivé malheur et c'est seulement lorsque je suis venue ici et que je l'ai vue, étendue, le visage sur le sol... (A suivre...)


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