Algérie

Suspense La maison biscornue (83e partie)



Suspense                                    La maison biscornue (83e partie)
Résumé de la 82e partie - Charles voudrait rassurer Brenda qui se sent bien seule dans cette famille Leonidès qui paraît bien soudée...
Ce que je crois, c'est que vous devriez convoquer un homme de loi, un avoué, qui veillerait sur vos intérêts, vous guiderait en matière de procédure, vous indiquerait ce que vous devez dire et faire... et aussi ce que vous devez dire et ne pas faire.
J'ajoutai :
' Vous êtes très seule, vous savez, Brenda '
Sa main pressa mon bras un peu plus fort.
' Oui, Charles, je comprends... Vous me rendez service... Merci, Charles, merci !
Je descendis, très content de moi. En bas, j'aperçus Sophia, debout près de la porte d'entrée.
' On vous a téléphoné de Londres. Charles ! me dit-elle, d'une voix qui me parut extrêmement sèche. Votre père veut vous voir.
' Au Yard '
' Oui.
' Je me demande ce qu'il me veut. On ne l'a pas dit '
Sophia fit non de la tête. Il y avait de l'inquiétude dans ses yeux. Je l'attirai contre moi.
' Ne vous tracassez pas, chérie ! dis-je. Je ne serai pas absent longtemps.
Il y avait dans l'atmosphère de la pièce quelque chose de tendu. Mon père était assis à son bureau, l'inspecteur-chef Taverner adossé à la fenêtre et Mr Gaitskill installé dans le fauteuil réservé aux visiteurs, outré.
' Un tel manque de confiance ! s'écriait-il avec indignation.
C'est inimaginable !
' J'en conviens, dit le «pater» d'une voix qui me parut d'une exceptionnelle douceur.
Tournant la tête vers moi, il ajouta :
' Te voilà, Charles ' Eh bien, tu as fait vite ! Il y a du nouveau.
' Quelque chose d'inimaginable ! lança Gaitskill.
Le petit homme était visiblement ulcéré. Dans son dos, Taverner sourit discrètement à mon intention.
' Je résume les faits, dit mon père. Mr Gaitskill, Charles, a reçu ce matin une communication assez surprenante. Elle émanait d'un M. Agrodopoulos, propriétaire du Delphos Restaurant. C'est un vieillard, un Grec, comme son nom l'indique, qui, en sa jeunesse, fut l'ami et l'obligé d'Aristide Leonidès, qu'il considérait comme son bienfaiteur et à qui il gardait une grande reconnaissance. Il semble que, de son côté, Leonidès avait en lui la plus entière confiance.
' Que Leonidès fût de nature si soupçonneuse, si secrète, je ne l'aurais jamais cru ! déclara Mr Gaitskill. Il est vrai que les années s'accumulaient sur sa tête et qu'il était, en quelque sorte, retombé en enfance...
' Ils étaient compatriotes, reprit le «pater» de la même voix douce. Voyez-vous, Gaitskill, quand on devient très vieux, c'est avec une sympathie attendrie qu'on pense à sa jeunesse et à ses compagnons d'autrefois.
L'avoué riposta d'un ton aigre :
' Il n'empêche que c'est moi qui me suis occupé des affaires de Leonidès pendant plus de quarante ans ! Pendant quarante-trois ans et six mois, pour être précis ! (A suivre...)


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