Algérie

Suspense La maison biscornue (81e partie)



Suspense                                    La maison biscornue (81e partie)
Résumé de la 80e partie - Laurence dit à Charles combien la famille Leonidès le méprisait...
Comment être sûr que c'est bien un nazi qu'on va tuer ' Qu'on ne va pas abattre un brave petit gars, un paysan qui n'a jamais fait de politique et qui est là, simplement parce qu'on l'a mobilisé pour défendre son pays ' La sainteté de la guerre, je n'y crois pas ! Comprenez-vous ' Je n'y crois pas ! La guerre est mauvaise.
Je gardais le silence. Il me semblait superflu d'exprimer une opinion quelconque. Brown discutait avec lui-même et, ce faisant, me révélait beaucoup de sa vraie personnalité.
' Tout le monde se moquait de moi. J'ai toujours eu le don de me rendre ridicule. Ce n'est pas que je manque vraiment de courage. Seulement, je n'ai pas de chance. Un jour, je me suis précipité dans une maison en flammes pour sauver une femme dont on venait de me dire qu'elle était restée à l'intérieur. Tout de suite, je me suis perdu dans la fumée et évanoui. Les pompiers ont eu beaucoup de mal à me retrouver et j'ai entendu l'un d'eux qui disait : «Pourquoi cet imbécile a-t-il voulu faire notre travail '» Quoi que je fasse, les gens sont contre moi !
L'assassin de Mr Leonidès s'est arrangé pour que je sois soupçonné, et c'est ma ruine qu'il a voulue !
' Et Mrs Leonidès ' dis-je.
Il rougit.
' Elle ! s'écria-t-il, c'est un ange ! Un ange ! Avec son vieux mari, elle était toute douceur et toute tendresse. Penser qu'elle a pu l'empoisonner, c'est risible ! Risible ! Et cet imbécile d'inspecteur ne s'en aperçoit pas !
' Que voulez-vous ' Il a vu tant de vieux maris expédiés dans l'autre monde par de charmantes jeunes femmes !
Laurence Brown haussa les épaules et s'en alla rageusement manipuler des livres, sur les rayons de la bibliothèque qui occupait un coin de la pièce. Je jugeai que je ne tirerais plus rien de lui pour le moment et, sans bruit, je sortis. Je suivais le couloir quand une porte s'ouvrit sur ma gauche. Joséphine me tomba presque dessus. Son apparition me fit songer au diable des pantomimes d'autrefois. Ses mains et sa figure étaient couvertes de poussière et une toile d'araignée pendait de son oreille droite.
' D'où venez-vous, Joséphine '
Je jetai un coup d''il par la porte entrouverte. J'aperçus deux marches qui conduisaient à une vaste salle qui ressemblait à un grenier, presque tout entière occupée par de grands réservoirs à eau.
' J'étais dans la chambre aux citernes.
' Qu'est-ce que vous y faisiez '
Elle me répondit, avec le plus grand sérieux :
' Du travail de détective.
' Qu'est-ce que vous espérez donc trouver là '
Joséphine fit semblant de ne pas avoir entendu.
' Il faut que j'aille me laver, dit-elle simplement.
' Ça me paraît, en effet, indispensable !
Joséphine se dirigea vers une des salles de bains. À la porte, elle se retourna.
' Il me semble que le second meurtre ne devrait plus tarder maintenant. Ce n'est pas votre avis ' (A suivre...)


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