Résumé de la 37e partie - La veuve d'Aristide lui raconte dans quelle circonstance elle a rencontré son mari...
Et ils pensent que, si ce n'est pas moi qui l'ai tué, c'est Laurence !
' Parlez-moi un peu de lui !
' Je l'ai toujours un peu plaint. Il est de santé délicate et n'a pas fait la guerre. Non pas par lâcheté, mais parce qu'il est d'une sensibilité trop vive.
J'ai fait de mon mieux pour qu'il se sente heureux ici. Il a deux élèves impossibles : Eustace, qui ne perd pas une occasion de l'humilier, et Joséphine... Celle-là, vous l'avez vue, vous savez à quoi elle ressemble...
Je dis que je n'avais pas encore rencontré Joséphine.
' C'est une enfant dont je me demande parfois si elle a bien toute sa tête. Elle me fait songer à un serpenteau et elle est bizarre... Il y a des moments où elle me fait peur...
Joséphine ne m'intéressait pas. Je ramenai la conversation sur Laurence Brown.
' Qui est-il ' demandai-je. D'où vient-il '
J'avais posé ma double question assez gauchement. Brenda rougit.
' Il n'est personne, le pauvre ! Il est comme moi... Que pouvons-nous contre eux tous '
' Est-ce que vous n'êtes pas en train de vous faire des idées '
' Mais non ! Ils veulent établir que le coupable, c'est Laurence... ou bien moi. L'inspecteur est avec eux. Quelle chance nous reste-t-il '
' Il ne faut pas voir les choses comme ça !
' Pourquoi ne serait-ce pas l'un d'eux, l'assassin ' Ou quelqu'un de l'extérieur ' Ou un domestique '
' Il faut songer au mobile...
' Le mobile !... Quel mobile aurais-je eu, moi '... Ou Laurence '
Un peu gêné, je répondis :
' On pourrait, je crois, supposer qu'il existait entre vous et... Laurence des liens affectueux et que vous souhaitiez vous marier un jour.
Elle eut un sursaut.
' Comment oserait-on imaginer cela ' Mais ce n'est pas vrai ! Nous n'avons jamais eu ensemble une conversation qui pût laisser penser des choses pareilles ! J'ai été gentille avec lui parce qu'il me faisait de la peine, nous sommes de bons amis, mais c'est tout ! Vous me croyez, n'est-ce pas '
Effectivement, je la croyais. C'est-à-dire que je croyais que Laurence et elle n'étaient bien, comme elle l'affirmait, que des amis, mais je croyais aussi que, sans peut-être s'en douter, elle était éprise de Brown.
C'est cette idée en tête que je descendis au rez-de-chaussée à la recherche de Sophia. J'allai me rendre au salon quand je l'aperçus qui passait la tête par une porte entrebâillée, un peu plus loin dans le couloir.
' Allô ! me dit-elle. Je suis en train d'aider Nannie à préparer le déjeuner. (A suivre ...)
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Posté Le : 11/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Agatha Christie
Source : www.infosoir.com