Algérie

Suspense La maison biscornue (35e partie)



Suspense                                    La maison biscornue (35e partie)
Résumé de la 34e partie - Pour Laurence Brown, personne n'avait de raison de tuer Aristide Leonidès...
Brown protesta avec véhémence.
' Mais il n'en est rien ! Je vois très bien ce que vous pensez, mais vous vous trompez ! Mrs Leonidès a toujours été très bonne pour moi et j'ai toujours eu pour elle le plus grand... le plus grand respect. Seulement, je n'ai jamais éprouvé pour elle un autre sentiment et ce que vous insinuez est tout simplement monstrueux ! Je ne me vois pas tuant quelqu'un, ni par le poison ni autrement ! Je suis extrêmement nerveux et la seule idée de tuer est pour moi un cauchemar ! Mes convictions religieuses s'opposent à ce que je tue. C'est pourquoi je n'ai pas été soldat. Au lieu de porter l'uniforme, j'ai travaillé dans un hôpital. Je m'occupais des chaudières. Un travail pénible, si terrible que j'ai dû abandonner au bout d'un certain temps. On m'a permis de me consacrer à l'enseignement. Ici, je fais de mon mieux, avec mes deux élèves, Eustace et Joséphine, une enfant très intelligente, mais difficile. Tout le monde a été très gentil avec moi : Mr Leonidès, Mrs Leonidès, miss de Haviland... Et voici maintenant que vous me suspectez d'un meurtre, moi !
Taverner avait perdu un peu de la raideur qu'il avait en entrant dans la pièce.
' Je n'ai pas dit ça, fit-il observer.
' Non, mais vous le pensez ! Je le sais bien. C'est ce que tout le monde pense ici ! Je le vois bien à la façon dont on me regarde !...
Je ne suis pas en état de parler. Je ne me sens pas bien...
Courant presque, il sortit. Lentement, Taverner tourna la tête vers moi.
' Votre impression '
' Il a terriblement peur !
' Je sais. Mais est-il un assassin '
' Si vous voulez mon avis, dit le sergent Lamb, il n'a pas tué : il n'aurait jamais eu assez de cran.
' Je vous accorde, déclara Taverner, qu'il serait incapable d'assommer quelqu'un ou de braquer sur lui un revolver.
Seulement, dans le cas qui nous occupe, on n'en demandait pas tant au meurtrier : il lui suffisait de manipuler une paire de fioles pharmaceutiques... Il ne s'agissait, en somme, que d'aider un vieillard à sortir de ce monde, à peu près sans douleur...
' Une sorte d'euthanasie, dit le sergent.
' Ensuite, après un intervalle décent, on épousait une jeune veuve, héritière de cent mille livres et possédant, en outre, une fortune équivalente, plus des perles, des rubis et des émeraudes, gros comme des 'ufs ou des bouchons de carafe !
Taverner soupira et reprit :
' Evidemment, tout ça, c'est de l'hypothèse ! Je me suis arrangé pour lui flanquer la frousse, j'y ai réussi, mais ça ne prouve rien ! Il peut très bien avoir peur et être innocent. A vrai dire, je n'ai pas tellement dans l'idée que c'est lui qui a fait le coup. Je pencherais plutôt pour la femme... Seulement, alors, pourquoi diable n'a-t-elle pas jeté la fiole ou ne l'a-t-elle pas rincée ' (A suivre...)


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