Résumé de la 28e partie - L'inspecteur Taverner sent quelque chose d'inquiétant chez Mrs Roger Leonidès..
Du moins en jugeai-je ainsi, sans doute parce qu'il me semblait que cette femme ne devait pas considérer l'existence avec les yeux de tout le monde. Nous sommes invités à nous asseoir, elle demanda à Taverner «s'il y avait du nouveau».
' Oui, madame, reprit-il. La mort est due à un empoisonnement, causé par l'ésérine. De la même voix posée, elle dit, pensive :
' Donc, il s'agit d'un meurtre. Il ne saurait être question d'un accident '
' Certainement pas.
' Puis-je, inspecteur, vous prier d'être très gentil avec mon mari ' Cette nouvelle va le bouleverser. Il adorait son père et c'est un homme extrêmement sensible.
' Vous étiez en bons termes avec votre beau-père, madame '
' En excellents termes.
Très calme, elle ajouta :
' Je ne l'aimais pas beaucoup.
' Pourquoi donc '
' Je n'approuvais ni les buts qu'il donnait à son activité ni les méthodes qu'il employait pour les atteindre.
' Et Mrs Brenda Leonidès '
' Brenda ' Je ne l'ai jamais vue beaucoup.
' Croyez-vous qu'il soit possible qu'il y ait eu... quelque chose entre elle et Mr Laurence Brown '
' Je ne le pense pas, mais serait-ce, je ne le saurais vraisemblablement pas.
Le ton même de sa voix donnait à entendre que la chose ne l'intéressait pas. Roger Leonidès entrait en coup de vent.
' J'ai été retenu, expliqua-t-il. Le téléphone. Alors, inspecteur ' Vous nous apportez des nouvelles ' On sait de quoi mon père est mort '
' Empoisonnement par l'ésérine.
' Mon Dieu !... Alors, c'était bien ça ! C'est cette femme qui n'aura pas pu attendre ! Il l'avait pratiquement tirée du ruisseau et voilà ce qu'aura été sa récompense ! De sang-froid, elle l'a assassiné. Quand j'y pense...
' Avez-vous quelque raison particulière de l'accuser '
Fourrageant de ses deux mains dans ses cheveux, Roger arpentait la pièce de long en large.
' Une raison ' Mais, si ce n'est pas elle, qui voulez-vous que ce soit ' Moi, je ne lui ai jamais fait confiance et je n'ai jamais eu la moindre sympathie pour elle. Aucun de nous d'ailleurs ne l'aimait. Philip et moi, nous sommes restés atterrés le jour où papa nous a appris ce qu'il avait fait ! À son âge ! C'était de la folie !... Mon père, inspecteur, était un personnage étonnant. Son intelligence restait aussi jeune, aussi alerte, que celle d'un homme de quarante ans. Tout ce que j'ai en ce monde, je le lui dois. Il a tout fait pour moi et jamais son aide ne m'a manqué. La mienne, en revanche, quand j'y réfléchis... ( A suivre ...)
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 30/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Agatha Christie
Source : www.infosoir.com