Algérie

Suspense La maison biscornue (27e partie)



Suspense                                    La maison biscornue (27e partie)
Résumé de la 26e partie - «Brenda, je crois, était en excellents termes avec Mr Brown», cette remarque de Taverner déplaît à Magda Leonidès...
Je faillis applaudir. L'inspecteur s'était mis debout, lui aussi.
' C'est peut-être, dit-il, une question que je ferais mieux de poser aux domestiques '
Magda ne répondit pas. Taverner la remercia d'un mot, salua de la tête et se retira.
' Bravo, maman ! s'écria Sophia. Tu as été magnifique.
Magda se regardait dans la glace et arrangeait une bouclette derrière son oreille droite.
' Oui, dit-elle. C'était bien comme ça qu'il fallait jouer ça...
Sophia me regardait.
' N'auriez-vous pas dû suivre l'inspecteur '
' Mais enfin, Sophia, quel doit donc...
Je m'interrompis : je ne pouvais décemment pas lui demander devant sa mère ce que devait être mon rôle à «Three Gables». Magda Leonidès ne m'avait pas jusqu'à présent accordé la moindre attention. Que je fusse un reporter, le fiancé de sa fille, un obscur auxiliaire de la police ou même le représentant de l'entrepreneur des pompes funèbres, pour elle, c'était la même chose : j'étais le public.
Son regard se porta sur ses chaussures. Elle fit la moue.
' Ces souliers ne sont pas ceux que j'aurais dû mettre. Ils font frivoles...
Obéissant à un impérieux signe de tête de Sophia, j'allai retrouver l'inspecteur Taverner, que je rejoignis dans le hall, au moment où il allait franchir la porte conduisant à l'escalier. Il me dit qu'il allait voir le frère aîné. Je décidai de lui soumettre, sans plus attendre, le problème qui me tracassait.
' Enfin, Taverner, lui demandai-je, qu'est-ce que je fais ici '
Il me regarda d'un air surpris.
' Qu'est-ce que vous faites '
' Oui. Si on me demande à quel titre je suis ici, qu'est-ce que je réponds '
' C'est ça qui vous préoccupe '
Après deux secondes de réflexion, il reprit :
' On vous a posé la question '
' Euh... non !
' Alors, ne vous en faites donc pas ! Pas d'explications, c'est une excellente devise, surtout dans une maison comme celle-ci, où les gens ont suffisamment de soucis personnels pour ne pas avoir envie d'interroger les autres. On ne vous demandera rien aussi longtemps que vous aurez l'air d'avoir le droit d'être ici... et c'est toujours une erreur que de parler quand ce n'est pas indispensable ! Cela dit, montons ! (A suivre...)


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