Algérie

Suspense



Suspense
Résumé de la 107e partie - Poirot tira bon nombre de renseignements concernant Restarick : un homme instable, pas très ferme, riche et aimant sa fille...
Etait-ce là la seule raison qui l'avait poussé à tout laisser tomber ' Ou n'avait-il jamais aimé la vie de bureau, la routine de son travail à Londres '... Poirot le croyait. Andrew semblait aussi être le type même du solitaire. Tout le monde l'estimait, ici et à l'étranger, mais il n'avait pas d'amis intimes. Il est vrai que ne restant jamais longtemps au même endroit, il lui aurait été difficile de se faire des amis. Il se lançait dans une entreprise, la réussissait et pliait bagage pour poursuivre sa route plus avant. Un nomade ' Un errant '
Tout cela, cependant, ne correspondait pas avec son portrait. Un portrait ' Poirot s'agita, mal à l'aise, au souvenir du tableau accroché dans le bureau de Restarick. C'était le portrait du même homme quinze ans plus tôt. Quelles différences existaient avec celui assis derrière sa table de travail ' Aussi surprenant que cela paraisse, presque aucune. Un peu plus de gris dans les cheveux, les épaules plus arrondies, mais les marques caractéristiques du visage n'avaient pas changé. Un homme qui savait ce qu'il voulait et s'acharnait à l'obtenir, un homme qui ne reculait pas devant les risques à prendre.
Pourquoi Restarick avait-il apporté ce tableau à Londres ' Il s'agissait des portraits jumeaux d'un mari et de son épouse qui auraient dû demeurer ensemble. Restarick aurait-il eu, une fois de plus, le désir de se dissocier de sa première femme, de se séparer plus complète-ment d'elle '
Les portraits avaient probablement été retirés d'un garde-meuble ainsi que d'autres objets appartenant à la famille. Mary Restarick avait dû, sans aucun doute, choisir parmi eux, ceux qu'elle désirait ajouter au mobilier de Crosshedge dont Sir Roderick leur laissait la jouissance. Poirot s'interrogea pour savoir si la jeune femme avait élevé quelques objections en accrochant les deux portraits. Il eût été plus naturel de laisser celui de la première épouse dans le grenier. Mais après tout, il n'y avait peut-être pas de grenier à Crosshedge ' Mary paraissait être une femme raisonnable... pas le genre jaloux ou émotif.
' Tout de même ' se dit Poirot ' les femmes sont toutes capables de jalousie et parfois celles que vous croyez le plus à l'abri de cette passion mauvaise.
Il s'efforça de faire vivre Mary Restarick dans sa mémoire, et il fut frappé de constater qu'il n'arrivait pas à penser grand-chose sur elle ! Il ne l'avait rencontrée qu'une fois et au cours de cette rencontre, sans qu'il pût s'expliquer pourquoi, elle ne lui avait guère fait impression. Un certain manque de naturel ' En dépit de sa perruque, Mary Restarick était jolie, raisonnable et sûrement capable de se mettre en colère. D'ailleurs, elle l'avait prouvé lors de la rencontre du Paon, errant dans sa maison sans y être invité.
Poirot interrompit brusquement le fil de ses réflexions et hocha la tête. Mary Restarick n'était pas la mère de Norma. (A suivre...)




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