Suspense

Résumé de la 21e partie n Pour la première fois depuis la mort de Nana, elle ne s'était pas réveillée avec une amère sensation?Erich, il y a des milliers de restaurants à New York. Les seuls qui soient à ma portée sont ceux de la Seconde Avenue et de Greenwich Village.??Avez-vous déjà dîné au Lutèce '??Seigneur, non !??Bon. C'est là que nous irons vendredi.»Jenny passa la journée dans une sorte de brouillard. Les remarques répétées de M. Hartley à propos de l'impression qu'elle avait faite sur Erich ne l'aidèrent en rien. «Le coup de foudre, Jenny. Il a eu le coup de foudre pour vous.»Fran, l'hôtesse de l'air de l'appartement 4 E, au-dessus de chez elle, passa la voir dans la soirée. Elle était morte de curiosité. «J'ai vu ce type superbe dans l'entrée l'autre soir. J'ai bien pensé qu'il devait sortir d'ici. Et c'est avec lui que tu as rendez-vous vendredi. Oh, là là !»Elle accepta volontiers de garder les enfants. «J'aimerais faire sa connaissance. Peut-être a-t-il un frère ou un cousin ou un vieux copain de collège.»Jenny rit. «Fran, il va peut-être revenir sur sa décision et téléphoner pour annuler.??Non, sûrement pas.» Fran secoua sa tête toute bouclée. «J'ai un pressentiment.»La semaine s'éternisa. Mercredi. Jeudi. Et soudain, miraculeusement, vendredi.Erich passa la prendre à dix-neuf heures trente. Elle avait choisi de porter une robe à manches longues achetée en solde. Le décolleté ovale mettait en valeur le pendentif en or de Nana ; le brillant du milieu étincelait sur la soie noire. Deux nattes retenaient ses cheveux sur sa nuque.«Vous êtes ravissante, Jenny.» Il donnait une impression d'aisance naturelle et de luxe, dans son costume bleu nuit à fines rayures, son manteau en cashmere de la même couleur et une écharpe en soie blanche.Elle téléphona à Fran de descendre, surprit la lueur amusée dans l'?il d'Erich devant l'air franchement admiratif de la jeune fille.Tina et Beth s'extasièrent sur les poupées qu'il leur avait apportées. Jenny regarda les jolis visages peints, les yeux qui s'ouvraient et se fermaient, les mains potelées, les chevelures bouclées et les compara aux piètres cadeaux de Kevin pour Noël.Elle surprit le froncement de sourcils d'Erich lorsqu'il lui tendit son vieux manteau d'hiver molletonné et regretta un instant d'avoir refusé d'emprunter la veste en fourrure de Fran. Mais Nana lui avait toujours recommandé de ne rien emprunter.Erich avait loué une limousine pour la soirée. Elle s'appuya au dossier rembourré. Il lui prit la main. «Jenny, vous m'avez manqué. Ce furent les quatre jours les plus longs de ma vie.??Vous m'avez manqué, aussi.» C'était la simple vérité mais elle regrettait de l'avoir exprimé avec tant de ferveur.A suivre