Algérie

Suspense



Suspense
Résumé de la 9e partie n Carol ravala son chagrin et revint à la réalité. Joe est en danger et il n'y avait pas d'issue.Tom se racla la gorge, parut chercher ses mots : «Quelle impression cela fait-il d'être la seule femme à bord '»Les mots flottèrent quelques secondes dans l'esprit de Carol avant qu'elle ne comprenne véritablement leur signification. Elle examina tous les passagers successivement : le commissaire, l'homme qui avait peur des décollages, le quadragénaire un peu plus loin, le plus vieux en train de dormir, les deux joueurs d'échecs. Des hommes, uniquement des hommes. Elle avait désespérément cherché un endroit où cacher Joe, et c'était Tom qui venait de lui en désigner un ! Les toilettes pour femmes ! Parfait. Et si simple.Sentant le regard de Tom posé sur elle, elle lui répondit d'un ton désinvolte : «Je suis ravie d'être la seule femme ici, commandant. Cela élimine toute compétition.»Tom se dirigea vers l'avant puis s'arrêta, hésitant. «Carol, venez prendre un café avec moi lorsque nous serons à Francfort. J'ai certaines choses à vous dire».Enfin ! Lui aussi avait envie de la revoir. Si elle lui avouait maintenant : «J'ai découvert un passager clandestin à bord», tout serait tellement plus facile. Tom en retirerait le mérite et les autorités de Danubia feraient peut-être preuve de gratitude. Il était même possible que la Northern voie ses autorisations de vol prolongées, ce qui effacerait dans l'esprit de Tom les ennuis que Carol lui avait causés l'an dernier. Mais elle ne pouvait pas livrer Joe, même pour l'amour de Tom. «Demandez-le-moi une fois que nous serons à terre, si vous le désirez toujours», dit-elle.Après qu'il eut regagné le poste de pilotage, elle alla s'asseoir à sa place à côté de Joe et examina rapidement les passagers. Le jeu d'échecs absorbait les deux amis. Le vieil homme somnolait. L'autre contemplait les nuages. Le maniaque de la propreté était penché sur son journal. La tête du chef de la police était appuyée sur le dossier de son siège. C'était trop espérer qu'il se fût endormi. Au mieux était-il suffisamment absorbé par une profonde réflexion pour ne pas se retourner.Elle se pencha vers la forme sous la couverture. «Joe, chuchota-t-elle, il faut que vous alliez vers l'arrière de l'appareil. Les toilettes pour femmes se trouvent sur la gauche. Entrez-y et fermez le verrou.»Elle surprit le regard du commissaire au moment où il se retournait sur son siège. «Joe, je vais éteindre les lumières, ajouta-t-elle précipitamment. Vous en profiterez pour vous glisser rapidement hors de votre place. Vous comprenez '»La tête de Joe apparut sous la couverture. Ses cheveux étaient ébouriffés et il cligna des paupières dans la lumière. On aurait dit un gosse de douze ans s'éveillant d'un profond sommeil ! Mais une fois habitués à la clarté environnante, ses yeux eurent un regard d'adulte - las, exténué.A suivre


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