Suspense

Résumé de la 5e partie n Lorsqu'elle pénétra dans le poste de pilotage, l'avion s'était arrêté de rouler sur la piste?Elle se prépara à retourner dans la cabine, mais Tom la pria d'attendre. Il fit un signe de tête à l'intention du copilote et le bruit des moteurs s'atténua. Un profond sentiment de solitude s'empara de Carol lorsqu'il se détourna d'elle. Il y avait eu certains moments pendant l'aller où Tom s'était montré amical, chaleureux ? des moments où elle avait cru qu'ils pourraient presque parler de tout et de rien. Toutefois cette histoire allait tout gâcher, songea-t-elle. Même si je parviens à amener Joe à Francfort, Tom ne me le pardonnera jamais.«Carol, avez-vous parlé au commissaire '??Seulement lorsque je l'ai conduit à sa place. Il n'est pas particulièrement bavard.??Occupez-vous particulièrement de lui. C'est un type important. Ils envisagent de fermer Danubia aux lignes américaines. S'il est satisfait du service, il donnera peut-être un coup de pouce. Je demanderai à Dick de vous aider à servir le repas une foisque nous serons en vol.??Non ! Je veux dire, il s'agit d'un souper froid et il n'y a que six passagers ; jepeux me débrouiller seule.»De retour dans la cabine, elle offrit un sourire rassurant à l'homme qui avait peur des décollages et passa devant lui. L'avion s'engageait maintenant sur la piste d'envol et le crescendo des moteurs devint assourdissant. Tous les passagers, y compris le chef de la police, avaient le nez collé auxhublots. Carol se dirigea à l'arrière, frappa à la porte des toilettes et appela doucement Joe.Il sortit sans faire de bruit. Dans la pénombre, sa silhouette efflanquée ressemblait davantage à une ombre qu'à un être humain. Elle lui chuchota à l'oreille : «Le dernier siège sur la droite. Vite. Glissez-vous par terre. Je jetterai une couverture sur vous.»Il s'avança avec précaution et disparut dans l'espace entre les sièges. Il se déplace comme un chat, pensa Carol.Il était malaisé de garder l'équilibre pendant que l'avion prenait de l'altitude et, se retenant d'une main à la cloison des toilettes, Carol atteignit le siège du côté couloir près de Joe, sortit une couverture du casier, et la jeta sur lui en la dépliant. Un ?il indifférent ne remarquerait rien, mais un regard attentif pourrait s'étonner de la présence de cette masse informe.Elle riva ses yeux sur l'inscription lumineuse au-dessus de la porte du poste de pilotage : ATTACHEZ VOS CEINTURES ? DEFENSE DE FUMER. La durée du signal lui donnait un sursis, un moment de répit. Mais lorsqu'il s'effacerait, il lui faudrait rallumer la lumière centrale et les passagers pourraient quitter leurs sièges. La cachette de Joe serait alors vite découverte.Pour la première fois, elle réfléchit sérieusement aux risques qu'elle avait pris en cachant Joe. Elle pensa à la réaction de Tom, se rappelant sa fureur de l'an dernier, lorsqu'elle avait provoqué des ennuis sur son vol.A suivre