Algérie

Suspense



Résumé de la 1re partie n La voix de Tom avait pris une intonation plus familière et Carol leva vers lui un regard plein d'attente.Bien, commandant.» Elle se dirigea vers la porte donnant sur la piste. L'aérodrome glacial semblait désolé dans la semi-obscurité de ce soir d'octobre.Trois policiers entraient dans l'avion à côté du sien. Un frisson parcourut Carol à leur vue tandis qu'elle montait à bord et se dirigeait vers Paul.Il dormait.??Elle étendit doucement sur lui une seconde couverture et gagna la cabine. Encore dix minutes et tout le monde aurait embarqué, se dit-elle en consultant sa montre. Elle sortit son miroir de poche, passa un peigne dans les courtes boucles blondes qui s'échappaient de son calot.Une sueur d'effroi l'envahit en apercvant dans la glace le reflet d'une main agrippée à la tringle du rideau de la penderie derrière son siège. Quelqu'un essayait de se cacher dans le petit renfoncement ! Elle jeta un regard affolé par le hublot, cherchant désespérément de l'aide. Les policiers venaient de quitter l'avion voisin et se dirigeaient vers le leur.«Rangez cette glace, mademoiselle.» Les mots étaient prononcés sans précipitation, dans un anglais clair, avec un fort accent. Elle entendit les cintres s'entrechoquer et se retourna brusquement pour se trouver face à un très jeune homme au regard bleu et vif sous une épaisse crinière blonde.«Je vous en prie ? ne craignez rien. Je ne vous ferai aucun mal.» Il jeta un coup d'?il par le hublot vers les policiers qui approchaient rapidement. «Y a-t-il une autre sortie dans l'avion '»La frayeur de Carol prit une autre forme. C'était pour lui à présent qu'elle éprouvait un sentiment imminent de catastrophe. Les yeux emplis d'épouvante, il s'écarta du hublot comme un animal pris au piège, implorant, aux abois, la main tendue vers Carol, la voix pressante : « S'ils me trouvent, ils me tueront. Où puis-je me cacher '??Je ne peux pas vous cacher, protesta Carol. Ils vous découvriront en fouillant l'avion, et il m'est impossible de compromettre la compagnie.» Elle se représenta le visage furieux de Tom si la police découvrait un passager clandestin à bord, surtout en apprenant que c'était elle, Carol,qui l'avait caché.Des pas gravissaient la passerelle, les lourdes chaussures martelant les marches métalliques. Des coups répétés résonnèrent contre la porte de l'appareil.Paralysée, Carol regarda fixement les yeux du fugitif, le sombre désespoir qui les habitait. Elle parcourut fébrilement la cabine du regard. La veste d'uniforme de Paul était accrochée dans la penderie. Elle la sortit, saisit sa casquette sur l'étagère. «Mettez ça, vite !»L'espoir illumina le visage du jeune homme. Ses doigts s'affairèrent furieusement sur les boutons et il enfouit ses cheveux sous la casquette. Les coups redoublèrent à la porte.A suivre


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