Algérie - A la une


Résumé de la 75e partie n Cally eut soudain l'impression d'être soulagée d'un poids immense.D ésormais, elle l'entendrait chaque nuit, elle l'écouterait sans craindre d'être séparée de son enfant. Tout va s'arranger, se dit-elle. Je le sais.Avant de sombrer dans le sommeil, elle eut une dernière pensée. Lorsque Gigi constaterait que le gros paquet destiné au Père Noël n'était plus sous le sapin, elle pourrait lui dire sans mentir qu'il était venu en personne le chercher.L'hymne finale allait s'élever lorsque la porte de la cathédrale s'ouvrit à nouveau et l'inspecteur Ortiz entra. Cette fois il n'était pas seul. II se pencha vers le petit garçon à côté de lui et fit un geste du doigt. Avant que Catherine ait eu le temps de faire un mouvement, Brian était dans ses bras.Elle le tint serré contre elle, muette, des larmes silencieuses de soulagement et de joie coulant le long de ses joues, sûre enfin qu'il était sain et sauf, persuadée que Tom allait s'en tirer lui aussi.Barbara ne dit rien non plus ; elle se pencha et posa sa main sur la tête de son petit-fils. Ce fut Michael qui rompit le silence, chuchotant les mots de bienvenue : «Salut, Débile»,fit-il avec un grand sourire.NOëLLe jour de Noël se leva, froid et clair. A dixheures, Catherine, Brian et Michael arrivèrent à l'hôpital.Le Dr Crowley les attendait au cinquième étage à la sortie de l'ascenseur. «Mon Dieu, Catherine, dit-il, comment vous sentez-vous ' C'est en arrivant ce matin que j'ai appris ce qui s'était passé. Vous devez être exténuée.??Merci, Spence, je vais très bien.» Elle regarda ses deux fils. «Nous sommes tous en pleine forme. Et Tom ' Lorsque j'ai téléphoné, un peu plus tôt, on m'a seulement dit qu'il avait passé une bonne nuit.??C'est exact. Et c'est bon signe. II a passé une nuit sûrement bien meilleure que la vôtre. J'espère que vous n'y verrez pas d'inconvénient, mais j'ai pensé qu'il valait mieux mettre Tom au courant, au sujet de Brian. La presse a fait notre siège toute la matinée, et je ne voulais pas qu'il apprenne la nouvelle de la bouche d'un étranger. Lorsque je lui ai retracé le récit des événements, j'ai commencé par le dénouement, naturellement.» Catherine se sentit envahie d'un immense soulagement. «Je suis heureuse qu'il soit averti, Spence. Je ne savais pas comment le lui annoncer. Je n'étais pas sûre de sa réaction.??II l'a très bien pris, Catherine. Il est plusfort que vous ne l'imaginez.» Spence Crowley examina la médaille suspendue au cou de Brian. «II parait que tu t'es donné un mal de chien pour apporter cette médaille à ton papa. Avec l'aide de saint Christophe,je vous promets à tous que nous allons le remettre sur pied.» Les garçons tirèrent Catherine par la main.«II vous attend», dit Spence en souriant.La porte de la chambre de Tom était entre-bâillée. Catherine l'ouvrit en grand et s'immobilisa sur le seuil, contemplant son mari.La tête du lit était relevée. Lorsque Tom les aperçut, son sourire familier illumina ses traits. Les garçons coururent vers lui, puis s'arrêtèrent timidement à quelques centimètres du lit. Ils lui prirent la main. Catherine vit les yeux de Tom s'emplir de larmes en regardant Brian. Il est si pâle, pensa-t-elle. Je vois bien qu'il souffre. Mais il va se rétablir. Un sourire radieux lui vint naturellement aux lèvres en voyant Michael ôter la médaille de saint Christophe du cou de Brian et les deux frères la passer ensemble autour de celui de Tom. «Joyeux Noël, papa», dirent-ils en ch?ur. Il la regarda par-dessus la tête de ses fils et elle devina les mots qu'il prononçait en silence : Je t'aime. D'autres mots chantèrent alors dans son esprit.Tout se tait... plus un bruit.


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