Algérie

Suspense



Résumé de la 66e partie n L'inspecteur Folney savait qu'à chaque minute, les chances de retrouver Brian vivant diminuaient.Il s'adressa ensuite à Mort. «Appelez Cally Hunter et racontez-lui ce que nous venons d'apprendre. Demandez-lui si, à sa connaissance, Jimmy est déjà allé dans le Vermont et, si oui, dans quel coin ' Il se dirige peut-être vers un endroit en particulier.»Brian se rendait compte qu'ils roulaient plus vite. II ouvrit les yeux et les referma aussitôt. II préférait rester recroquevillé sur son siège en faisant mine de dormir, plutôt que d'avoir à dissimuler sa peur quand Jimmy le regardait.Il avait aussi écouté la radio. Même avec le son réglé au minimum, il avait compris ce qu'ils disaient, que l'assassin d'un policier, un dénommé Jimmy Siddons, après avoir tiré sur un gardien de prison, avait enlevé Brian Dornan.Sa mère leur avait lu, à Michael et lui, un livre intitulé Kidnapped. L'histoire avait beaucoup plu à Brian, mais lorsqu'ils étaient montés se coucher, Michael lui avait dit que c'était com-plètement idiot. II avait dit que si un type essayait de l'enlever, il lui taperait dessus, lui flanquerait des coups de pied et s'enfuirait.Eh bien, je ne peux pas m'enfuir pensa Brian.Et ce n'était pas la peine d'essayer de flanquer des coups à Jimmy, ça ne marcherait pas, il en était certain. Si seulement il avait pu ouvrir la portière tout à l'heure, et sauter de la voiture ainsi qu'il en avait eu l'intention. II se serait mis en boule, exactement comme on le leur avait appris en classe de gym. II s'en serait très bien tiré.Mais maintenant la portière de son côté était verrouillée et Jimmy lui empoignerait le bras avant même qu'il ait pu la débloquer et l'ouvrir.II avait envie de pleurer. II sentait son nez se remplir et ses yeux se mouiller. II essaya de se dire que Michael le traiterait de mauviette. Ça l'aidait parfois de penser à son frère, lorsqu'il s'efforçait de ravaler ses larmes.En vérité, ça ne lui était d'aucun secours en ce moment. Même Michael aurait probablement pleuré s'il avait eu peur et envie de faire pipi à nouveau. Et ils venaient d'annoncer à la radio que Jimmy était dangereux.Brian pleurait sans bruit. Les larmes ruisselaient lentement sur ses joues, sans qu'il les essuie. Au moindre geste, Jimmy saurait qu'il était réveillé, et pour l'instant il devait faire semblant de dormir.II serra la médaille de saint Christophe encore plus fort et pensa au moment où papa rentrerait à la maison, et où ils décoreraient le sapin de Noël et ouvriraient les cadeaux. Avant leur départ pour New York, Mme Emerson, la voisine, était venue leur dire au revoir, et il l'avait entendue promettre à sa maman : «Catherine, le soir où vous dresserez votre arbre, nous viendrons tous chanter des hymnes de Noël sous vos fenêtres.»Puis elle avait pressé Brian dans ses bras : « Je sais quel est ton air préféré.? ?Douce nuit'.» II l'avait chanté tout seul à la fête de Noël des plus petits l'an dernier.A suivre




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