Algérie

Suspense



Suspense
Résumé de la 170e partie ? Chantal enveloppa une tranche de pudding de Noël et prit le chemin de la colline. Elle marcha vers la prison de Will...Il la tendit au-dessus du fossé, dans la direction de Chantal qui y déposa son présent, comprenant que c'était de cette façon que l'on passait à Will ses aliments et tout ce dont il pouvait avoir besoin.??Je mangerai tout à l'heure, dit Will. Mais rentrez sans tarder : je sens une brise de l'Ouest qui me caresse le visage, malgré la protection de ma cagoule, et que je n'aime pas ! Elle est l'annonce infaillible d'un cyclone... J'ai eu le temps d'apprendre à connaître les moindres variations de l'atmosphère. Partez vite ! Cette journée de fête ne se terminera pas dans le calme. Souhaitons simplement qu'une nouvelle catastrophe ne s'abatte pas sur Makogaï !Quand elle quitta Will, Chantal embrassa d'un regard l'horizon. Brusquement, sans qu'elle s'en fût aperçue, le Pacifique qui, pendant la nuit précédente, scintillait de mille feux phosphorescents, avait pris la teinte d'un morceau ondulant de soie grise. Elle commença à descendre. Un sifflement étrange se faisait entendre, dominant tous les bruits habituels de l'île et s'accroissant sans cesse. Elle accéléra sa marche, mais éprouva un mal inouï à accomplir le trajet de retour. Elle luttait en même temps contre le vent qui s'engouffrait dans sa jupe en lui plaquant les cheveux dans la figure, et contre la fièvre qui la tenaillait. A un moment, elle crut qu'elle allait être obligée de s'allonger, le visage contre la terre, elle ne pouvait plus respirer, elle chancelait... Finalement elle se raidit de toutes ses forces, sachant très bien qu'elle ne se relèverait plus si elle se couchait et qu'on la trouverait le lendemain, quand le cyclone serait passé, morte sur le chemin de la colline.Elle avançait en baissant la tête et en s'abritant tant bien que mal le long des massifs d'hydnocarpus qui bordaient le chemin. Les arbustes guérisseurs courbaient leur cime et luttaient, eux aussi,contre le vent.Elle se retrouva au pied de son escalier dont elle dut empoigner les deux rampes pour atteindre la véranda où le cyclone s'engouffrait avec une telle violence qu'elle avait l'impression de se trouver sur la passerelle d'un navire par gros temps.Toutes les portes de la maison claquaient. Après les avoir fermées avec beaucoup de difficultés, elle se réfugia dans le living-room où elle éprouva la sensation d'être le plus à l'abri.Dehors, le cyclone se déchaînait avec une fureur accrue. Allongée sur un rocking-chair qu'elle avait placé dans le coin le plus éloigné de la baie pour se protéger du vent, Chantal grelottait, blottie sous une couverture en poils de chèvre. Elle transpirait aussi ; le vent était chaud, l'atmosphère moite. La maison, secouée sur ses pilotis, oscillait de droite à gauche. (A suivre...)




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