Algérie

Suspense


Suspense
Résumé de la 138e partie ? En arrivant chez Will, Chantal le supplie de la sauver...Le Père Rivain tiraillait depuis plus d'une heure sur les assaillants. Ce saint prêtre s'en serait voulu d'abattre ou même de blesser légèrement l'un de «ses chers malades».??En avez-vous tué beaucoup ' demanda-t-il à son confrère wesleyen.??Pas un ! répondit avec calme le pasteur en continuant à épauler.??Sur quoi tirez-vous alors '??Quand je les vois qui s'approchent trop, je leur fais peur en tirant en l'air ou dans la terre... Pour le moment, ça m'a l'air de suffire.??Il y en a pas mal d'étendus pour de bon !C'était vrai. Le médecin fidjien et les gendarmes étaient d'excellents tireurs : pour eux,. il n'était pas question de simulacre. Ils connais-saient trop bien leurs compatriotes pour savoir que seule une peur salutaire les calmerait ou, tout au moins, les tiendrait suffisamment éloignés du pavillon.Toujours allongé sur le lit de consultation, le médecin américain ne donnait plus aucun signe de vie : la balle qu'il avait reçue en pleine poitrine s'était logée dans le voisinage du c?ur. Aidé d'Agathe et de la s?ur Marie-Sabine descendue exprès du dortoir du premier étage, le Dr Watson s'était efforcé, sans succès, d'extraire la balle. Après plusieurs tentatives infructueuses, il jugea sans doute l'opération inutile, car il déclara à Agathe :? Il est perdu. Il n'en a plus que pour quelques heures... Le mieux est de prier pour lui. Pauvre garçon ! Ce sera une lourde perte pour la Mission.Agathe avait éclaté en sanglots et s'était réfugiée auprès de sa mère. Celle-ci était dans un tel état d'énervement qu'il lui était impossible de comprendre le chagrin de sa fille ; Agathe courut vers son père auquel elle s'accrocha en criant :??Père, si Fred meurt, c'est ma faute ! C'est moi qui ai poussé Tom à se rendre chez la Française... Je suis responsable aussi de la mort de Tom, de toutes ces morts qui nous environnent, de tout ce qui arrive ! Père, il faut me tuer à mon tour, pour être juste !Le Révérend David Hall n'avait pas bronché et continuait à tirer méthodiquement en l'air en s'appliquant comme s'il faisait des cartons à la foire. Quand sa fille eut terminé son aveu, il retira son fusil de l'embrasure de la fenêtre pour y introduire deux nouvelles cartouches. Au moment où il levait lentement son arme, Mrs. Hall se precipita en hurlant :?Non, David ! Je vous en supplie ! Vous n'allez pas faire ça ! Le Seigneur ne vous le pardonnerait jamais !??Je sais ce que j'ai à faire, répondit le ministre wesleyen. Le Seigneur m'a toujours aidé dans les cas difficiles : ne blasphémez pas en mêlant son saint nom à toute cette tristesse... (A suivre...)


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