Algérie

Suspense



Résumé de la 119e partie ? Chantal dit à Will que la seule chose qui l'intéresse, c'est guérir...Faites un effort pour ne voir ici bas que la beauté morale.? A bientôt, Monsieur.? Oh appelez-moi Will comme tout le monde ici. On ne connaît que mon prénom : il est synonyme de lèpre .... Je serais tellement heureux que vous vous disiez en redescendant : «Je croyais être la personne la plus malheureuse de l'île ! Je me trompais : il y a là-haut sur la colline un homme blanc qui souffre plus que moi et qui supporte allégrement sa souffrance.»Puisse cette pensée vous réconforter ce soir ! Ce sera un premier succès. N'hésitez pas à revenir. La douleur des autres ne me dérange jamais : je l'ai connue avant eux. Si par hasard j'étais dans ma cabane au moment où vous arrivez, vous n'aurez qu'à crier «Will !» et je me traînerai jusqu'au bord du fossé.Chantal s'éloigna sans ajouter un mot et croisa, sur le chemin rocailleux, une longue théorie de malades gravissant péniblement les échelons qui les conduisaient vers la lumière.La visite qu'elle venait de faire l'avait impressionnée. Elle se le remémorait point par point, phrase par phrase, depuis des heures, quand les marches de son escalier craquèrent sous les pas lourds du Père Rivain. L'aumônier catholique avait mis plus de temps que le Révérend, David Hall à lui rendre la visite promise ; ce qui n'était pas pour déplaire à Chantal. Elle trouvait que ce prêtre avait fait preuve d'un plus grand tact en ne l'assiégeant pas, quelques jours après son arrivée, avec des sermons plus ou moins déguisés.Avant même que le Père Rivain n'eût ouvert la bouche, elle savait qu'il venait lui parler pour l'amener à la religion catholique. Tout le monde voulait qu'elle se convertît dans l'île : même l'aveugle Will. Aussi fut-elle assez étonnée quand le missionnaire lui dit en guise d'entrée en matière :??Je ne fais que passer... Je vous dois depuis longtemps un petit bonjour. Je voulais savoir si vous ne vous ennuyez pas trop ' J'avais pensé vous apporter quelques livres, seulement le Dr Fred m'a dit qu'il s'en chargeait. Au cas où la lecture finirait par vous lasser, j'ai pour vous une excellente occupation...??Est-ce possible à Makogaï, mon Père '??Parfaitement, mon enfant. Savez-vous coudre '??Pas mieux que tout le monde.??C'est-à-dire suffisamment pour le travail que vous allez m'exécuter... Et, même si vous ne saviez pas, cela vous donnerait l'occasion inespérée d'apprendre. Je vais vous passer une commande importante.? A moi '?Notre ouvroir est débordé. Vous sentez-vous capable de me fabriquer une layette complète denouveau-né '??Je n'y arriverai jamais ! (A suivre...)




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