Algérie

Suspense



Suspense
Résumé de la 114e partie ? Chantal est désespérée, le Révérend David Hall tente de la rassurer...Chantal regardait son interlocuteur avec un mélange de curiosité et d'étonnement. Le Révérend David Hall, si calme d'habitude, paraissait transfiguré quand il parlait de ce Will inconnu.Will, commença le pasteur, était tailleur et exerçait son métier depuis de longues années en Australie, son pays. Il vivait à Sydney, parfaitement heureux entre sa femme et ses enfants. Il n'eut même pas votre chance : ne pas avoir d'attaches familiales Un jour où il repassait un costume qu'il venait d'achever, il se brûla au petit doigt. Maintes fois déjà il avait connu de telles conséquences de son métier ; aussi ne prêta-t-il qu'une médiocre attention à l'accident et reprit-il son travail. Quelques mois après, il remarqua sur son bras les taches que vous connaissez aussi bien que lui.Il a la lèpre et, très vite, il devient contagieux. L'hôpital de Sydney referme sur lui ses portes, la réclusion est commencée... Mais l'état de santé du tailleur ne s'améliore pas du fait de sa présence dans un hôpital. Les médecins, ignorant à peu près tout de cette lèpre effrayante, se contentent de nourrir Will et parfois de le panser. Dans ces conditions, le mal se développe à son aise ! Les médecins sont perplexes : le risque de contagion pour l'entourage hospitalier de Will augmente de jour en jour. Le gouvernement australien fait l'acquisition d'une partie d'un îlot appelé «île des Cailles», y construit une maisonnette et ordonne qu'on y conduise l'indésirable. Celui-ci, pense-t-on, n'y sera pas malheureux : la maison est confortable, un téléphone lui permettra d'entrer en rapport avec la ferme, située à l'autre extrémité de l'île, d'où on lui fera parvenir plusieurs fois par semaine une nourriture abondante. Il viendra prendre lui-même ses aliments à la barrière marquant l'enclos de la léproserie.Will considère ce projet comme une délivrance. Il ne sentira plus, à chaque instant, cette répulsion instinctive manifestée par tous ceux qui l'approchent. Vivre seul est pour lui un soulagement moral. Si son esprit se sent mieux dans l'isolement complet de l'île des Cailles, son corps n'échappe pas à l'emprise du mal qui le ronge. Les ulcères se multiplient un peu partout : ses pieds enflent démesurément, ce qui lui rend la marche extrêmement pénible. Ses nerfs se contractent, provoquant des douleurs intolérables, surtout dans les mains. Son ?il droit est atteint : un ulcère s'y développe et finalement lui enlève la vue.... Will reste trois ans sur son île... Trois ans pendant lesquels il ne reçoit d'autres soins que ceux que lui-même peut se donner : l'état de ses mains les rend de plus en plus précaires. Il se désespère et trouve par trop inhumaine l'injustice de ceux qui l'ont condamné à une situation à laquelle la mort eût été préférable.Mais le gouvernement va bientôt lui envoyer des compagnons. (A suivre...)




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