Algérie

Suspense



Suspense
Résumé de la 89e partie ? Le regard de Marie Ange gênait Chantal : il reflétait trop d'amour, celui qui donne et qui ne veut rien recevoir en échange.Sa passion pour Robert devenait une obsession... Elle ne savait plus si elle aimait l'ingénieur pour lui-même ou pour son plaisir à elle ' Tandis qu'elle était certaine que les yeux de Marie Ange n'aimaient que pour le plaisir des autres... Quelle magnifique amoureuse aurait fait la petite s?ur si la religion n'était pas venue lui communiquer cette fièvre de dévouement.Chantal se tournait et retournait dans son hamac, en proie à une sorte de délire conscient. La fièvre imprégnait tout à Makogaï : les êtres, les choses, les palmiers nains, la terre rouge du chemin, le bleu de la rade... La jeune femme sentait ses tempes battre fortement... Battement qui s'intensifia pour se transformer en un roulement continu. Elle se souleva sur son hamac et s'aperçut que le roulement n'existait pas uniquement dans son cerveau, qu'il était réel et qu'il venait du chemin...Un homme, le premier être vivant qu'elle voyait passer depuis des heures, marchait d'un pas saccadé en jouant du tambour. Arrivé devant la maison, le curieux personnage s'arrêta, déplia un rouleau de papier et lut une longue proclamation dans une langue barbare à laquelle Chantal ne comprit rien. Elle avait cependant reconnu l'homme : c'était l'un des deux gendarmes qui représentaient la police sur le débarcadère à l'arrivée du Saint-John..Il était nu jusqu'à la ceinture et portait un pagne fait de paille de riz. Sa tête était surmontée d'un madras ; son fusil pendait dans son dos, en bandoulière ; ses pieds nus étaient rouges de la terre de Makogaï ; il avait dû faire le tour de l'île pour lire sa proclamation. Dès qu'il eut terminé, il continua sa route en frappant à nouveau sur son tambour.Chantal se demandait encore ce qu'il avait bien pu lui dire lorsqu'elle vit passer devant sa maison quelques malades isolés qui suivaient les, traces du gendarme : le tambour de ville avait bien rempli sa mission.. Et comme elle ne pouvait plus supporter de rester étendue dans le hamac, Chantal se demanda pourquoi elle ne suivrait pas, elle aussi, ce garde champêtre d'un genre inconnu en Europe ' La proclamation lui était destinée puisqu'elle était malade comme les autres. Marie-Ange ne lui avait-elle pas recommandé de ne pas hésiter à se mêler à la foule, les jours de réunion ou de fête ' Elle se leva et suivit le chemin rouge sans trop réfléchir ; faire cela ou autre chose pour tuer le temps ! Sa marche la conduisit à l'entrée d'un village typiquement fidjien où elle ne trouva pas trace d'Hindous, de Chinois ou de Gilbertins. Tous les habitants quittaient leurs maisons surélevées pour se rendre sur la grand-place et Chantal remarqua qu'il n'y avait que des hommes dans ce village ; les femmes avaient dû rester groupées dans les locaux de la léproserie centrale. (A suivre...)




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