Algérie

Suspense



Suspense
Résumé de la 75e partie ? C'est Marie-Ange qui est chargée d'accompagner Chantal à sa «nouvelle demeure»Chantal, qui n'avait rien vu pendant ce premier parcours dans l'île, ne désirait même pas visiter les quatre pièces qui allaient constituer son lieu de retraite volontaire pour un temps indéfini. Marie-Ange comprenait qu'il valait mieux ne plus parler ce soir et elle aida la jeune femme à s'allonger dans un hamac suspendu à deux poutres qui supportaient le toit de chaume de la terrasse.Tout en se laissant bercer par Marie-Ange, Chantal regardait droit devant elle la baie qui s'ouvrait en arc de cercle vers le Pacifique et tous les océans qu'elle avait franchis. Singapour était loin ; le soleil n'était plus qu'une boule de feu prête à disparaître dans la mer ; la terre rouge de Makogaï respirait enfin après avoir été brûlée pendant tout le jour ; aucun cri d'oiseau ou d'animal ne parvenait jusqu'à la petite maison blanche et le long du débarcadère, Chantal vit la silhouette noire du cargo des lépreux se balancer mollement comme si le vieux navire était satisfait d'être enfin débarrassé de sa cargaison infernale...Les rayons du soleil filtraient, à travers un store en bois de toutes les couleurs, pour éclairer des murs en bambou et un ameublement fait de chaises en rotin.Une sirène retentit, réveillant Chantal qui se leva pour remonter le store : aussitôt le soleil inonda son visage et la pièce. La jeune femme aperçut, en plein centre de la baie de Dallice, le «Saint-John» qui s'éloignait de Makogaï en laissant derrière lui un panache de fumée, qui pouvait être un signe d'adieu. Et Chantal comprit qu'elle appartenait entièrement à l'île des lépreux.La pièce où elle avait dormi était quelconque, indéfinissable. Deux portes étaient pratiquées dans les minces cloisons ; elle ouvrit successivement l'une et l'autre. La première donnait dans une pièce, exactement de mêmes dimensions, mais meublée en living-room ; les chaises en rotin y étaient remplacées par des fauteuils en bois ou en toile. Cette pièce, plus accueillante, donnait, par une baie grande ouverte, sur la véranda que Chantal avait entrevue la veille.Elle parcourut cette véranda circulaire. L'habitation, entièrement construite en bois, reposait sur pilotis ; sur élévation qui permettait une circulation permanente de l'air entre le plancher et le sol surchauffé.La deuxième porte de la chambre à coucher donnait sur une, pièce plus étroite. Chantal y retrouva ses malles vides, rangées dans un coin ; ses robes étaient suspendues à une penderie, sa lingerie soigneusement pliée sur les casiers d'une étagère. Marie-Ange était passée par là. Une autre porte s'ouvrait sur ce débarras : Chantal eut la surprise de découvrir une salle de bains. Sans plus attendre, elle tourna les robinets de la baignoire et s'y plongea comme pour se débarrasser de sa propre lèpre et de toute celle qui l'avait entourée la veille sur le cargo. (A suivre...)




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