Algérie

Suspense



Suspense
Résumé de la 70e partie ? Avant d'embarquer, Chantal remarque cette longue file de malheureux, en haillons pour la plupart...Chantal n'apercevait que les yeux, flamboyants de certains, ternes de beaucoup d'autres. Regards qui étaient chargés de rancune et qui semblaient dire à la foule des curieux : Pourquoi sommes-nous ici ' Est-ce notre faute ' La société, n'a rien fait, dans le pays où nous vivions, pour empêcher que nous ne devenions lépreux. Qui donc est responsable ' La société, c'est-à-dire vous tous qui nous regardez et qui êtes des hommes...»Les lépreux restaient silencieux, mais la foule chuchotait à voix basse, derrière le cordon de police. Quand le Père Anselme revint, Chantal lui demanda :??D'où viennent ces malades '??D'un peu partout : d'Australie, de Nouvelle-Zélande, des îles de l'Archipel... On les a groupés ici avant de les envoyer en bloc à Makogaï.II y en a déjà deux fois autant à l'intérieur du bateau. Si cela continue, Makogaï refusera bientôt du monde ! Venez... Nous passerons sans encombre avant toute cette file. Je vais vous installer dans un petit coin du «Saint-John» que je connais bien c'est celui que je me réserve quand je vais prêcher une retraite à Makogaï.Il l'entraîna pendant que deux indigènes se chargeaient de ses bagages. En les voyant hisser ses malles plates, achetées chez «Hermès», sur le cargo, Chantal ne put s'empêcher d'établir une comparaison entre ses bagages luxueux et les pauvres cabas des malheureux dont elle allait partager le sort. Elle commençait à comprendre qu'il ne serait pas question à Makogaï d'élégance vestimentaire.Le Père Anselme lui fit franchir rapidement la passerelle et l'entraîna dans l'unique cabine-salon du «Saint-John», vide de passagers :??Ici vous serez bien. Vous êtes au centre du bateau et vous pouvez voir tout ce qui s'y passe ; c'est le meilleur poste d'observation. C'est là que je m'installe pour réciter mon bréviaire pendant les trois heures que dure la traversée. Cette cabine est réservée au personnel sanitaire de la léproserie ; en principe, les malades n'ont pas le droit d'y pénétrer. Seulement, vous n'êtes pas tout à fait une malade ordinaire, puisque vous nous arrivez de Paris ! Avant de redescendre, je vais aller dire, en passant, un petit bonjour au capitaine Fareil. C'est un vieil ami qui n'a qu'un seul tort : ne pas savoir un mot de français. Sans cela, je vous l'aurais présenté : il est Australien. Je vous recommanderai quand même à lui. Vous me verrez débarquer dans votre île pour Noël : j'y célèbre la messe de minuit depuis dix années. J'ose espérer que nous nous y verrons.??Au revoir, mon Père ! répondit Chantal en se laissant tomber sur l'une des banquettes circulaires de la cabine entièrement vitrée, qui ressemblait plus à un aquarium qu'à un lieu de repos. (A suivre...)




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