Algérie

Suspense La nuit du renard (42e partie)



Résumé de la 41e partie - Les deux avocats qui croient à l'innocence de Ron, passent les dossiers au peigne fin. La tâche est rude et le temps est court.
Eh bien, ces pages vous révéleront peut-être un indice. Si je vous apportais du café ' Je parie que vous n'avez dîné ni l'un ni l'autre.
Quand elle revint dix minutes plus tard, Bob et Kathy étaient penchés sur deux piles de feuilles. Bob lisait à voix haute. Ils comparaient les copies ligne par ligne.
Marge posa les cafés et s'en alla sans rien dire. Un gardien la laissa sortir de l'immeuble. Emmitouflée dans la chaleur de son gros manteau d'hiver, elle s'arma de courage pour affronter la traversée du parking balayé par la neige et se prit à prier : «Je vous en prie, Seigneur, s'il y a une chose à trouver dans ces pages qui puisse aider ce garçon, faites que ces deux-là la trouvent.» Bob et Kathy travaillèrent jusqu'à l'aube. «Il faut nous séparer maintenant, dit alors Kathy. Je dois rentrer à la maison, prendre une douche et m'habiller On m'attend au tribunal à huit heures. Et, de toute façon je ne veux pas que l'on te voie ici.»
Bob acquiesça. Les mots se brouillaient dans sa tête. Ils avaient à maintes reprises, comparé les quatre versions du récit de Ron sur ses activités le jour du meurtre. Ils s'étaient concentrés sur le temps écoulé entre le moment où Nina Peterson lui avait parlé au marché Timberly et celui où il s'était enfui de chez elle. Il n'y avait pas une seule contradiction significative. «Pourtant, il devrait y avoir quelque chose, s'entêta Bob. Je les emmène avec moi et laisse-moi prendre les listes que nous avons établies sur les quatre autres cas.
' Tu ne peux pas emporter les dossiers.
' Je sais. Mais nous avons peut-être laissé passer un élément dans nos comparaisons.
' Nous n'avons rien laissé passer, Bob.» Kathy parla d'une voix douce.
Il se leva. «Je vais tout recommencer à mon bureau. Je veux comparer ces quatre cas avec la copie du procès.»
Kathy l'aida à ranger les papiers dans son porte-documents. «N'oublie pas le magnétophone et les cassettes, dit-elle.
' Non.»
Il l'entoura de son bras. Un instant, elle s'appuya contre lui. «Je t'aime, Kath.
' Je t'aime.
' Si seulement nous avions plus de temps, s'écria-t-il. C'est cette damnée peine capitale. Bon Dieu, comment douze personnes en sont-elles venues à déclarer que ce gosse devait mourir ! Quand on trouvera, si jamais on le trouve, le véritable meurtrier, ce sera trop tard pour Ron.»
Kathy se frotta le front. «Au début, j'ai approuvé le rétablissement de la peine capitale. Je plains les victimes, bien plus que les coupables. Mais hier, nous avions un gosse au tribunal pour enfants. Il avait quatorze ans et en paraissait onze ; un môme avec la peau sur les os. Les deux parents alcooliques invétérés. Ils ont déposé une plainte contre lui quand il avait sept ans. Sept ans. Il a fait un tas de centres de jeunes délinquants depuis. Et il continue de se sauver. Cette fois-ci, la mère a déposé une plainte que le père réfute. Ils sont séparés et il veut garder l'enfant. (A suivre...)


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