Algérie

SURVEILLANCE INTERNATIONALE DE QUALITE DES ELECTIONS LEGISLATIVES Impossibilité de mise en œuvre, selon le RCD



La surveillance internationale des prochaines élections législatives telle qu'envisagée par le pouvoir ne recueille pas l'assentiment du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) qui, pourtant, reste le seul parti à réclamer cette supervision internationale. Le parti de Saïd Sadi, dans un communiqué rendu public hier, a estimé que «le pouvoir annonce sa disponibilité pour une surveillance internationale mais crée les conditions de l'impossibilité de sa mise en œuvre».
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Le RCD, qui fait de la surveillance internationale massive et qualifiée l'une des conditions à sa participation au prochain scrutin législatif, considère que cette surveillance ne peut s'opérer, étant donné le calendrier, selon les standards internationaux. «En effet, une fois de plus, l'Algérie veut faire exception. Les organisations habilitées à organiser l'assistance ou la surveillance des élections exigent d'être présentes au moins six mois avant sur le terrain (nettoyage des fichiers électoraux, vérification des usages des moyens de l'Etat, choix des sites cibles, reconnaissance et étude des lieux…). C'est ce qui s'est passé par, exemple, en Tunisie», a noté le parti. Fort de ce rappel, le RCD a relevé, aussi, que le communiqué du Conseil des ministres tenu la veille soulève plus de questions qu'il n'apporte de réponses sur l'éternel problème des fraudes. «Dans le meilleur des cas, la convocation du corps électoral ne pourra se faire qu'au début janvier 2012. Ce qui donne un délai de quatre mois avant la date du vote. La manipulation des législatives a déjà commencé. Le pouvoir algérien qui veut atomiser l'Assemblée par les partis croupions et les "indépendants" annonce, par ailleurs, sa disponibilité pour une surveillance internationale mais crée les conditions de l'impossibilité de sa mise en œuvre», a souligné le RCD, ajoutant que «dans les faits, on risque, sauf imprévu, de se retrouver avec quelques fonctionnaires de l'Union africaine et de la Ligue arabe confortablement installés dans les hôtels algériens avant de signer la traditionnelle déclaration de satisfaction réglée comme du papier à musique». Le RCD ne s'est pas retenu d'exprimer des doutes sur la crédibilité des observateurs de la Ligue arabe et de l'Union africaine. Et c'est aux fonctionnaires de l'aéroport d'Alger qu'il emprunte cette formule qui renforce ce doute : «L'intégrité des observateurs de la Ligue arabe, de l'Union africaine ou de l'OCI est inversement proportionnelle au volume des colis qu'ils enregistrent avant le retour.» Pour le RCD, les commentaires du chef de l'Etat, qui s'est félicité de la qualité du fonctionnement de l'APN et des lois qu'elle a validées, renseignent sur le profil et le rôle attendu du prochain Parlement. Rappelons que le RCD a, lors de son conseil national extraordinaire de vendredi dernier, affirmé que «la politique des quotas est déjà décidée » et qu'il «n'est pas preneur». Il a également dénoncé la campagne de chantage par l'islamisme, accusant les services du renseignement et la présidence de rivaliser dans le sponsoring de ce même islamisme.


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