Une mission de précurseurs de l'Union européenne (UE) se rendra
prochainement en Algérie, pour s'enquérir de l'état de préparation
institutionnel et organisationnel des élections législatives, prévues au
courant de cette année. C'est ce qu'a annoncé hier, le ministre des Affaires
étrangères, M. Mourad Medelci. Ce dernier qui
s'exprimait sur les ondes de la
Chaîne III de la radio nationale, a signalé qu'un mémorandum
d'entente consignant les conditions dans lesquelles évolueront les missions
d'observation sera passé avec l'UE. «Nous avons donné
un préavis de quatre mois à l'UE et nous devons avoir son accord de principe et
c'est à partir de là que nous allons probablement, au courant de ce mois ou au
plus tard au début du mois prochain, commencer le processus qui va nous conduire
à la signature d'un mémorandum d'entente préalable à l'observation», a précisé
le ministre, soulignant que la même démarche sera suivie avec l'ONU, la Ligue arabe, l'UA et l'OCI.
Pour le chef de la diplomatie algérienne, «ce n'est pas la première fois
que nous appelons de nos vÅ“ux que des observateurs étrangers viennent en
Algérie». Simplement, a-t-il dit, «il se trouve que parmi les observateurs
étrangers, il y en a qui ont précisé les systèmes dans lesquels ils doivent
fonctionner, comme c'est le cas notamment, de l'UE et de la Ligue arabe».
M. Medelci a précisé que les systèmes
d'observation sont aujourd'hui mieux organisés, plus fins et par conséquent, peuvent
donner de meilleurs résultats. Rappelant que le président de la République
avait donné instruction pour que ces observateurs puissent «travailler en toute
liberté et se déplacer avec les effectifs qu'ils peuvent déployer, sans
contrainte aucune», M. Medelci a relevé que la
mission d'observation est un processus que «nous voulons plus important et plus
précis». Il dira à ce titre que «nous sommes tous invités à faire preuve de
plus d'ouverture et de sincérité, car c'est ce que nous devons d'abord à notre
peuple et c'est, en retour, ce que le peuple doit pouvoir exiger de lui-même
pour participer à la réussite de ce scrutin». Abordant la lutte contre le
terrorisme, le ministre des affaires étrangères, a indiqué que l'Algérie, qui a
combattu et vaincu, seule, le terrorisme durant la décennie noire, est prête à
partager son expérience avec les autres, mais n'avait pas de leçons à recevoir.
«L'Algérie est souveraine, elle n'a pas, au cours de la décennie noire, reçu
d'aide d'aucune partie. Elle est aujourd'hui en mesure de partager son
expérience avec les autres, mais elle n'a pas de leçons à recevoir», a affirmé
M. Medelci. «La communauté internationale ne peut ne
pas tenir compte de l'histoire et l'histoire a été douloureuse dans notre pays»,
a-t-il souligné, précisant que la réconciliation nationale «a clarifié les
choses et tracé des lignes rouges qui sont respectées par les lois algériennes,
y compris celles qui viennent d'être adoptées».
Sur un autre plan, Medelci a indiqué qu'une
réunion regroupant les ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb
arabe (UMA) aura lieu, à la fin du mois de février prochain, au Maroc. Il a
indiqué que les pays de l'UMA sont appelés à oeuvrer
pour établir une «cohérence» entre leurs politiques économiques et sociales.»
L'UMA est une construction qui passe par une nouvelle organisation de nos
rapports, une modification de certaines de nos institutions et la création de
nouveaux mécanismes», a précisé Medelci qui a
souligné que «les mutations intervenues en Tunisie, en Libye et dans d'autres
pays arabes, ne peuvent que nous encourager à aller plus vite et mieux, dans la
construction de l'UMA». Interrogé, d'autre part, sur
une éventuelle réouverture des frontières avec le Maroc, M. Medelci
a relevé que la fermeture des frontières entre «deux pays frères n'a jamais été
considérée comme une décision définitive», précisant que «le rapprochement qui
s'opère depuis plusieurs mois avec le Maroc plaide pour une normalisation des
relations à terme avec ce pays». S'agissant de la Libye, M. Medelci a indiqué que les frontières avec ce pays n'ont pas
été fermées, mais plutôt «surveillées pour être mieux sécurisées» en attendant
que «les frères libyens se dotent de capacités à même de pouvoir contrôler
leurs frontières».
Au sujet de la situation sécuritaire dans le Sahel, M. Medelci a mis l'accent sur «l'important travail qui est en
train de se faire», en matière de coopération dans la lutte antiterroriste
entre les pays du champ (Algérie, Mali, Niger, Mauritanie) et les partenaires
étrangers. «Nous devons simplement veiller à ce que cette action monte en
cadence, le plus rapidement possible et ne pas baisser la garde, jusqu'à
l'éradication totale du terrorisme», a-t-il souligné.
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Posté Le : 04/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel Belaïfa
Source : www.lequotidien-oran.com