Après un gel de ses activités qui a duré près d'une semaine, la CNSEL a
annoncé, hier, sa décision de reprendre ses activités et ses missions en
espérant une prise en compte de ses «doléances» par les autorités. Ses membres
ont adressé une lettre au chef de l'Etat pour solliciter son arbitrage dans le
contentieux qui les oppose au ministère de l'Intérieur et des Collectivités
locales.
La Commission nationale de surveillance des élections législatives
(CNSEL) reprend ses activités. La décision a été prise tard dans la journée du
1er avril après une réunion au cours de laquelle ses 44 membres, tous issus des
partis en lice pour le vote du 10 mai prochain, se sont longuement consultés.
Elle a été annoncée, hier, en milieu de journée, par son président, Mohamed
Seddiki.
Dans une déclaration au Quotidien d'Oran, M. Seddiki a indiqué que
«toutes les questions à l'ordre du jour depuis plus d'une semaine ont été
abordées». «La reprise des travaux de la commission, a-t-il averti, n'est pas
un abandon de ses revendications. Il s'agit, selon lui, d'un redéploiement dont
l'objectif est de continuer des demandes de garantie d'un scrutin régulier et
transparent sans «perturber les partis en lice» pour le vote du 10 mai
prochain.
«Nous allons vers d'autres types de démarches», a ajouté M. Seddiki.
Cependant, il n'a pas précisé lesquels en laissant libre cours aux commentaires
relatifs à la capacité de la commission qu'il préside d'engager un bras de fer
avec le ministère de l'intérieur à près d'un mois des législatives.
La CNSEL a-t-elle les moyens d'une action musclée? Fait-elle dans le
bluff ? Les questions de ce genre fusent depuis hier, mais ne suscitent pas de
réponses chez les concernés. Les membres de la commission, le rapporteur
Redouane Benatallah à leur tête, s'en tiennent au discours selon lequel la
commission «ne reculera devant aucun effort ni action» pour des «élections
transparentes». Toujours est-il qu'on est loin de l'attitude frontale et
offensive adoptée mardi dernier lorsque la CNSEL a décidé du gel de ses
activités. On est également loin du «tout ou rien» dans lequel ses 44 membres
se trouvaient jusqu'à hier en fin de journée. Ces derniers, qui avaient déclaré
opter pour l'option radicale de cesser toute activité, se dirigent maintenant
vers l'apaisement et la sollicitation de l'arbitrage suprême du chef de l'Etat.
Une lettre, la deuxième du genre, sera envoyée à M. Bouteflika dans
l'espoir qu'il intervienne pour le règlement des «questions prioritaires»:
l'inscription des militaires sur les listes électorales après l'expiration du
délai légal. L'instauration, aussi, d'un bulletin unique englobant tous les
partis en course pour l'Assemblée populaire nationale. Une demande que le
directeur des libertés et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur,
Mohamed Talbi, juge «irréaliste».
Un point de presse de la commission est prévu aujourd'hui.
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Posté Le : 03/04/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kader Hannachi
Source : www.lequotidien-oran.com