Belkhadem annonce la mise en place de la CNISEL
Invité mardi soir à l’émission télé «Assamim», le chef du gouvernement, en sa qualité de président de la Commission nationale de préparation des élections législatives, a annoncé que la Commission nationale indépendante de surveillance des élections législatives (CNISEL), sera mise sur pied dès la fin du dépôt des candidatures, dont la date limite est fixée pour le 1er avril.
«Outre la supervision du processus électoral, la CNISEL procèdera à la régulation de la campagne électorale en impartissant à chaque parti son volume horaire de passage dans les médias audiovisuels», a-t-il expliqué. «Indépendante», cette commission sera composée des représentants des partis politiques et des candidats. En dépit du peu d’engouement constaté lors de la révision exceptionnelle des listes électorales, le chef du gouvernement se montre assez optimiste quant à la participation des citoyens grâce à «l’entrée en lice de tous les partis, excepté le Front des Forces Socialistes (FFS) qui a décidé de boycotter les élections». Ce boycott, regrette-t-il, «privera nombre de compétences d’accéder au parlement». Interrogé sur la régularité du scrutin, et donc sur la crainte de la fraude que pourraient afficher certaines formations, le chef du gouvernement dira: «La seule garantie demeure en la présence de tous (les partis) à nos côtés, du début à la fin». Et d’ajouter que la commission qu’il préside reste «ouverte à toute proposition émanant de quelque parti que ce soit, tout au long du processus». S’agissant de la présence d’observateurs étrangers, Belkhadem n’y voit pas d’inconvénient, a priori. «Nous ne voyons aucun inconvénient à la présence d’observateurs étrangers, toutefois dans tous les pays, même ceux jouissant d’une grande expérience en matière de pratique démocratique, c’est au gouvernement qu’incombe la mission d’organiser l’opération électorale, il ne démissionne pas pour autant», précise-t-il. A une question sur la participation du mouvement El Islah aux prochaines élections législatives, le chef du gouvernement a répondu qu’il «n’y a aucune intention d’exclure des partis agréés». La loi est claire à ce propos et les partis qui n’ont pas tenu leur congrès ne sont pas autorisés à présenter des listes en ce sens qu’ils sont en situation irrégulière», a-t-il précisé.
Par rapport à la participation de membres ou de dirigeants du FIS dissous, Belkhadem a soutenu que «ce parti n’existe plus légalement sur la scène politique», ajoutant que la charte pour la paix et la réconciliation nationale a tranché: «les responsables de la tragédie nationale sont interdits d’exercice politique». Un journaliste a soulevé le cas de candidats qui projettent de se présenter hors de leurs wilayas d’origine, une situation que connaît bien le FLN. Chose à laquelle Belkhadem rétorquera que l’action parlementaire est nationale.»Nous devons admettre qu’un citoyen puisse se présenter dans une wilaya autre que la sienne, c’est une démarche qui est de nature à contribuer à la lutte contre le régionalisme». Pour ce qui est «de l’achat de voix et de la corruption politique», constaté lors du renouvellement partiel du Conseil de la Nation, le chef du gouvernement dira que ce phénomène gagne du terrain dans notre société et au sein des partis politiques. «Un tel phénomène existe même au sein du FLN mais il n’est pas propre à ce seul parti», dira-t-il en appelant à combattre ce fléau. Il a estimé par ailleurs que la présentation de listes indépendantes, en dépit de son aspect positif, présente un défaut en ce sens que les candidats indépendants ne rendent pas compte de leurs comportements, contrairement aux autres qui sont comptables devant leurs partis. S’agissant du climat sécuritaire dans lequel se dérouleront les élections, Belkhadem se montre très confiant, indiquant qu’»aucune mesure exceptionnelle n’a été prise». «L’heure est toutefois à la vigilance», tiendra-t-il à souligner. A propos de l’ouverture du champ audiovisuel, Belkhadem prend tout à fait à contre-pied la position de Hachemi Djiar, indiquant que cette ouverture «est inéluctable», mais sans préciser toutefois quand, ni comment.
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Posté Le : 22/03/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com