Algérie

Sursaut d'«énergie» (I)



Reprise à grande échelle des combats en Syrie, regain d'agitation en Ukraine, suicide de l'Europe, tension en Corée, manœuvres en Baltique... Derrière tout cela, la symbiose sino-russe continue sa marche en avant, inexorable.Dans la dispute entre l'Empire du milieu et l'empire tout court en Mer de Chine méridionale, Pékin pourrait bien avoir reçu le soutien diplomatique de Moscou qui s'est déclaré opposé à l'internationalisation des discussions et surtout à l'ingérence de pays tiers (...Washington...) Certes, la position russe n'est pas nouvelle, mais Lavrov a particulièrement insisté sur ces points, ce qui a beaucoup plu aux Chinois.Pékin, qui a d'ailleurs déployé un système de missiles antinavire dans les Paracels il y a un mois, préfère en effet négocier en position de force avec chaque pays pris séparément plutôt que d'internationaliser la question. Parmi ces Etats opposés aux avancées chinoises, le Vietnam n'a sans doute pas très bien pris les remarques de Lavrov, mais son partenariat avec Moscou (notamment les contrats d'armement) est trop important pour être remis en cause.D'ailleurs, à peine nommé, le nouveau ministre vietnamien de la Défense a réservé sa première visite officielle à la Russie où il a rencontré son homologue Shoigu, lequel a qualifié Hanoï de «partenaire stratégique». En ménageant la chèvre et le chou comme ils savent si bien le faire, les Russes sauront sans doute accompagner la montée en puissance de l'incontournable allié chinois sans s'aliéner le petit frère vietnamien.Pékin et Moscou poursuivent leur entente pétrolière et considèrent une alliance stratégique majeure dans l'or noir : profitant de la privatisation partielle de Rosneft décidée par Poutine, la CNPC serait en voie de prendre une participation importante dans le géant russe. Par ailleurs, profitant du bas prix du baril, les Chinois sont en train d'importer à tout va et de constituer des stocks record.Plus intéressante est la composition des fournisseurs : si le Moyen-Orient reste encore en tête (44% des importations chinoises d'or noir en mars), il est en dégringolade (51% le mois précédent), tandis que le bassin atlantique (Venezuela, Brésil : 28%) et la Russie (14%) sont en forte progression. Il n'aura échappé à personne que ces derniers sont membres des BRICS ou proches du mouvement multipolaire. En termes de pays seul, la Russie est devenue de loin le premier fournisseur avec 4,6 millions de tonnes alors que l'Arabie Saoudite reste scotchée à 4 millions de tonnes.(A suivre)




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)