Surmédiatisation

Il ne fait aucun doute que l’amélioration réelle sur le plan sécuritaire enregistrée en Algérie et le retour de celle-ci en force sur la scène internationale, où elle est redevenue cette voix écoutée, dérangent plus d’un. À voir l’importance accordée par une certaine presse d’outre-mer à l’activité terroriste en Algérie, le lecteur est amené à croire que la “base Al-Qaïda pour le Maghreb islamique” constitue une force de frappe qui met les forces de sécurité en alerte permanente. Certes, la vigilance est de mise au sein des différents services sécuritaires, pour assurer convenablement l’ordre public comme l’exige la rigueur professionnelle. Il ne fait aucun doute que l’amélioration réelle sur le plan sécuritaire enregistrée en Algérie et le retour de celle-ci en force sur la scène internationale, où elle est redevenue cette voix écoutée, dérangent plus d’un. On s’attelle en vain à ternir la nouvelle image, sereine, à travers une surmédiatisation outrancière des activités terroristes. Si l’on s’amuse à comptabiliser les actions terroristes et leurs bilans de ces dernières années, on aboutira à la conclusion qu’il ne s’agit que d’opérations sporadiques, comme le confirment ces chercheurs britanniques, pour lesquels l’ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) n’est plus que l’ombre de lui-même. Selon cette étude, la faillite de ce groupe terroriste est telle qu’il a recouru au subterfuge de son alliance avec la mouvance d’Oussama ben Laden, pour se donner davantage de poids sur le terrain, alors qu’en réalité il est aux abois. Nous sommes loin de la période où les fondements de la République avaient été ébranlés par l’intensité des attentats terroristes. Pourtant, des publications, en mal de scoops, sont là à guetter la moindre information sécuritaire pour la monter en épingle et en faire un événement. Certains s’abaissent jusqu’à relayer les rumeurs sans fondement. Le “faux” attentat avec un bilan de 20 morts à Bouira lundi et le bilan exagéré de l’attaque de Beni Amrane, qui est passé de 2 morts à 13, en constituent la meilleure illustration.