Algérie

Surenchère à Mila



Les mandataires imposent leur mercuriale Après une accalmie de quelques semaines, voilà que la flambée des prix des fruits et légumes reprend ses droits dans la plupart des marchés publics de la daïra de Chelghoum Laïd, n?épargnant même pas la flottille des marchands ambulants, catégorie de revendeurs qui, généralement, proposent des produits à la portée de toutes les bourses. Ainsi donc, la partition effrénée de la mercuriale des fruits et légumes continue, au-delà de la saignée à blanc qu?elle provoque chez les ménages, de susciter des réactions aussi contradictoires que saugrenues tant du côté des mandataires que dans le milieu des détaillants. Pour les uns, il s?agit d?une escroquerie en « bonne et due forme », car la très large disponibilité, voire la surabondance des denrées agricoles qui atterrissent chaque jour dans le marché de gros de fruits et légumes de Chelghoum Laïd, devrait, au sacro saint principe de l?offre et la demande, réguler et maintenir les prix dans une proportion raisonnable. Mais cette logique commerciale est vite battue en brèche car, à en croire plusieurs commerçants rencontrés sur place, « les barons de ce microcosme nébuleux se sont, le moins que l?on puisse dire, donnés le mot d?ordre pour embraser derechef la mercuriale, comme cela se produit souvent à l?approche du Ramadhan et des fêtes religieuses ». Cette situation de surenchère consiste, selon certains habitués, sinon à stocker le plus longtemps possible d?importantes cargaisons de marchandises, du moins à les écouler au compte-gouttes dans le but évident d?influer sur le cours des tarifs pratiqués. Du coup, la mercuriale a carrément pris des ailes depuis près d?un mois déjà. Preuve en est que la pomme de terre, la tomate, la salade verte et les carottes, pour ne citer que les produits très prisés par la ménagère, sont cédés respectivement à 35, 70, 50 et 40 DA le kilo. Il est tout autant déconseillé aux petits et modestes revenus de se frotter au piment, au poivron et aux courgettes qui sont proposés à 120 DA pour les deux premiers cités et 100 DA pour le dernier produit. Côté dessert, rien ne va plus du tout. La banane, ce merveilleux fruit antistress, a pris de l?altitude pour se stabiliser aux environs de 120 DA, talonnée de près par la juteuse clémentine et les succulentes oranges Thomson qui caracolent à 100 DA. Et ce ne sont là, de l?avis de certains initiés, que les signes avant-coureurs de l?orage qui précède la tempête qui reste à venir.


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