De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani
Ce sont 125 000 élèves tous cycles confondus qui sont répartis sur 210 écoles primaires, 82 CEM et 35 lycées, dans la wilaya d'Annaba. Un nombre d'établissements qu'envieraient certaines autres wilayas mais cela reste malgré tout insuffisant. En effet, la surcharge des classes devenue un véritable problème aussi bien pour les enseignants, pour la direction de l'éducation que pour les pouvoirs publics n'est pas près de trouver une solution définitive au vu de la situation actuelle et des moyens mis en 'uvre pour pallier à ce déficit en places pédagogiques. Il faut dire que le problème couvait depuis 4 années et son «éclosion», en 2012, était prévue mais entretemps les réalisations scolaires n'ont pas suivi faute de programmation ou de respect délais de livraison des infrastructures pédagogiques. L'origine du problème n'est pas, comme le pensent certains, un accroissement exceptionnel de la population qui a entraîné une augmentation du taux d'occupation des classes (TOC) mais plutôt la réforme initiée par l'ex-ministre de l'Education qui avait dans le sillage écourté le cycle primaire en supprimant la 6e année. Dans la même année, les élèves qui avaient fait 6 ans dans ce cycle avaient passé l'examen de 6e avec les élèves de 5e année, pour lesquels la langue française avait été introduite en 2e année.
Et donc le passage dans le cycle moyen s'était fait pour les 2 promotions en même temps. Les collèges s'étaient retrouvés avec des effectifs bien supérieurs à leurs capacités et on avait dû ordonner la construction de nouveaux CEM et des extensions pour la construction de nouvelles classes dans les établissements où cela était possible. Quatre ans plus tard c'est le passage au lycée et le même problème de surcharge s'est posé dans les classes des établissements du secondaire, le taux d'occupation des locaux a également augmenté. «Cela a un effet très négatif sur le rendement pédagogique en 1re AS», nous avait confié, lors de la rentrée scolaire 2012, un professeur de mathématiques dans un lycée, «ce n'est pas possible de travailler avec un tel nombre d'élèves (entre 45 et 50), dans un espace réduit qui normalement devrait accueillir tout au plus 35 élèves. Si l'on passe une minute avec chaque élève, ce sont 50 minutes de perdues pour le cours. Cela a un impact sur la compréhension, sur la discipline et l'ordre dans la classe, sur le suivi et le contrôle et donc il est très difficile pour les enseignants de s'acquitter de leurs missions comme il se doit. Peut-être qu'avec les mesures prises par la direction de l'éducation la situation s'améliorera».Et les mesures prises seront bientôt concrétisées sur le terrain selon le chef de service de la programmation et du suivi : «Nous allons réceptionner juste après les vacances d'hiver 14 classes qui ont été réalisées dans le cadre de l'extension de certains lycées. Elles allègeront certainement la pression au niveau des classes, enseignants et élèves respireront mieux et la situation retournera à la normale. C'est juste une question de temps. Deux CEM seront aussi livrés puisque il ne reste que certains raccordements et la direction de l'éducation est en train de presser les entreprises pour que les dits établissements soient réalisés dans les plus brefs délais. Pour le lycée d'El Bouni, ce sera vraiment une bouffée d'oxygène pour le secondaire dans cette commune, la plus peuplée de la wilaya. Ce lycée réglera définitivement le problème de surcharge dans les autres lycées implantés dans cette commune. De plus ce sera un stimulus pour les élèves pour travailler encore plus parce qu'il est situé juste en face du pôle universitaire.»Avec ces nouvelles structures qui seront opérationnelles au retour des vacances d'hiver, la situation s'améliorera certainement et aura un meilleur impact sur le rendement pédagogique de sorte que les élèves auront ce Smig de connaissances qui leur permettra plus tard d'affronter les différents examens. «C'est une bonne chose de faite mais c'est venu en retard, il faudrait que les enseignants aient conscience de cela et essayent, avec les élèves, de revoir les cours sur lesquels ils bloquent et ainsi la situation se stabilisera et le retour à la normale se fera», nous a déclaré un parent d'élève à la sortie d'un lycée
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Posté Le : 11/12/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M R
Source : www.latribune-online.com