Algérie

Surcharge des classes: Le problème sera résolu avec la levée du gel de projets d'écoles



Surcharge des classes: Le problème sera résolu avec la levée du gel de projets d'écoles
Le niqab est interdit dans les écoles algériennes, a réaffirmé hier mercredi l'inspecteur général du ministère de l'Education nationale Nedjadi Messeguem.M. Messeguem a expliqué, à Ennahar Tv, que par rapport à la polémique née avec cette rentrée scolaire sur le port du voile et du niqab à l'école, que «nous devons protéger l'école de tous les courants idéologiques. L'élève est venu s'instruire et non militer», a-t-il expliqué. «L'Islam est la religion de l'Etat et le débat actuel veut cloisonner l'école dans des questions marginales et non pas fondamentales pour nous», a-t-il dit. «Nous croyons en l'algérianité, l'amazighité et l'arabité du peuple algérien. Mais, a-t-il averti, «il y a des règles dans les écoles. L'école n'interdit pas le hidjab ou le foulard. Mais pour les examens, peut-on accepter un candidat couvert de la tête aux pieds ' Une élève ne peut aller à l'école avec le niqab». Il estime qu'il est «impossible d'avoir une enseignante…en niqab ». «Ce n'est pas acceptable, il y a des espaces où un enseignant en niqab ne peut rencontrer des élèves», poursuit M. Messeguem. Il a ajouté que «nous ne prenons pas cette question sous son aspect idéologique, mais ce n'est pas acceptable même pour une élève». «Il n'y a pas d'interdiction du hidjab, mais le niqab, oui», a-t-il précisé.
Par ailleurs, le représentant du ministère de l'Education nationale estime que la rentrée 2017-2018 s'est effectuée normalement en dépit des difficultés liées à l'indisponibilité du livre scolaire, le manque d'enseignants et la surcharge des classes. Selon lui, «la rentrée 2017-2018 est normale, 80% des livres ont été distribués avant juin dernier, et nous considérons que les enseignants vont utiliser le livre au début du mois d'octobre». Pour autant, il a admis des «difficultés» qui ont marqué cette rentrée scolaire que les syndicats enseignants ont qualifiée de «chaotique». «Il y a eu des difficultés, dont le livre scolaire, mais c'est pour la première fois que le livre scolaire a été vendu sur le marché». Sur l'indisponibilité de certains manuels scolaires, il dira que «le problème réside dans la distribution. Il y a eu un retard dans la distribution des livres scolaires, qui s'explique par les problèmes d'impression et de validation». Ensuite, ajoute t-il, il y a eu des problèmes de distribution, même si entre 70% et 80% des livres scolaires ont été distribués en février et avril derniers. Le problème de l'indisponibilité de livre concerne 30 nouveaux manuels qui ont été changés et «à fin août dernier, il y avait l'indisponibilité de deux manuels scolaires, dont celui de mathématiques pour la 2ème année moyenne», a-t-il reconnu. Pour l'inspecteur général du ministère de l'Education nationale, «le problème réside dans la distribution de ces manuels scolaires, et non dans leur impression, qui a été laissée au privé». Il a affirmé que «tous les manuels manquants seront remis aux élèves avant les prochaines vacances».
Pourtant, à la veille de la rentrée scolaire, la ministre de l'Education nationale Nouria Benghebrit avait rassuré les parents d'élèves sur la disponibilité du manuel scolaire. La réalité des choses a été tout autre, puisque beaucoup de livres scolaires sont indisponibles sur le marché, obligeant les parents d'élèves à faire la chaîne devant les agences de vente de l'Office national du livre scolaire à Alger. «Nous avons pris la résolution pour que le marché du livre scolaire soit ouvert, et il y a 11 maisons d'édition qui ont été chargées de fabriquer le livre scolaire», avait indiqué la ministre dans une déclaration à la radio nationale. Elle ajoutera que «cette année, il y a 30 nouveaux livres dont 15 dans le primaire (mathématiques, langue arabe...), et 15 dans le moyen». Mais, la ministre avait averti qu'«un ou deux livres seront distribués en retard cette année».
Par ailleurs, sur la surcharge des classes, M. Messeguem a rappelé que c'est un problème qui n'est enregistré que dans certaines wilayas, dont Alger, Oran, Annaba, Boumerdès, qui ont «des problèmes de surcharge des classes. Mais ce problème sera progressivement résolu avec la décision du gouvernement de lever le gel sur les projets d'infrastructures scolaires. Nous avons eu par exemple pour la wilaya d'Alger d'énormes problèmes de surcharge des classes avec les opérations de déménagement, notamment à Alger Ouest où il y a eu d'un coup 10.000 nouveaux élèves», a-t-il relevé.
D'autre part, il a également affirmé que le problème du manque d'enseignants dans les écoles est en voie d'être solutionné par le recours à la liste des enseignants qui ont réussi le concours national et qui sont portés sur les listes de réserve. «La convocation des enseignants de la liste de réserve, c'est pour pourvoir les postes vacants. Pour cela on fait appel au réseau national où dans chaque wilaya il y a des enseignants en réserve». M. Messeguem reconnaît que le problème «demeure» et que des dispositions ont été également prises dans le cas de la défection des enseignants candidats aux prochaines élections locales. Quant aux perturbations constatées dans le fonctionnement des cantines scolaires, l'inspecteur général du ministère de l'Education nationale les a imputées à leur transfert au ministère de l'Intérieur et au manque d'expérience des APC.
Enfin, M. Nedjadi Messeguem n'a pas voulu commenter l'annonce de la grève du Cnapest, prévue lundi 11 octobre prochain.


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