Algérie

Sur tous les fronts (I)



Sur tous les fronts (I)
A l'heure où la question d'adhésion de la Palestine à l'ONU alimente encore les débats et après avoir amusé la galerie pendant plusieurs mois en annonçant son intention de proclamer un Etat palestinien, Mahmoud Abbas n'a finalement rien proclamé du tout.
Pire encore, le «président» palestinien sabote sa propre demande de reconnaissance par l'ONU. Déposée le 23 septembre, c'est-à-dire trop tard pour être débattue et votée au cours de cette session, la demande en question ne sera examinée que dans quelques semaines, voire quelques mois. Mais Abbas se dit «prêt à attendre que le Conseil de sécurité statue». Ce n'est qu'ensuite que «les Palestiniens devront étudier des alternatives». Chacun sait que le Conseil de sécurité n'approuvera pas la demande, puisque les Etats-Unis et peut-être la France et le Royaume-Uni y opposeront leur veto. «La seule alternative possible, qui n'a pas à être étudiée», sera de s'adresser à l'Assemblée générale de l'ONU de septembre 2012 afin d'obtenir une reconnaissance de la Palestine comme Etat non membre, un statut conférant moins de droits que celui d'Etat membre à part entière, mais plus que celui d'observateur, que les Palestiniens détiennent depuis 1974,'pensent certains observateurs. Il n'est pas exclu cependant que l'«alternative» que Mahmoud Abbas compte «étudier» soit celle qui consiste à ne rien faire. C'est la seule qui assure sa survie politique, du moins pendant un certain temps. S'il avait voulu obtenir une amélioration du statut de son pays, Abbas aurait déposé sa demande d'adhésion au mois d'avril pour examen par l'Assemblée générale 2011. Compte tenu du soutien potentiel dont bénéficie la Palestine à l'ONU (90'% sans pressions extérieures, 70'% malgré de telles pressions), l'adhésion serait chose faite à l'heure qu'il est, selon certains. Le Hamas, lui, ne participe pas à ce spectacle mis en scène par Abbas et ses soutiens étrangers, sachant pertinemment qu'un Etat palestinien tel que le souhaite le «président» n'est pas viable, même dans les frontières d'avant la guerre de 1967. De toutes les façons, les Israéliens ne veulent pas d'un retour à de telles frontières. La position du Hamas consiste donc à dire que, puisque seule la résistance pourra faire reculer les sionistes, autant revendiquer les frontières de 1947 plutôt que celles de 1967. Pendant ce temps, Israël poursuit ses exactions quotidiennes et le viol des terres palestiniennes. Le 25 septembre dernier, au sud de Naplouse, les colons juifs, protégés par l'armée, ont déraciné 400 oliviers et tué un Palestinien qui tentait de s'y opposer. A Gilo, colonie située entre El-Qods et Bethléem, 1.100 logements supplémentaires seront construits prochainement. En somme, le cancer sioniste se développe de plus en plus vite. Outre ces vols, il faut également souligner que d'importantes réserves de pétrole et de gaz naturel se trouvent dans le sous-sol méditerranéen entre Chypre, le Liban et la Palestine-Israël. Inutile de dire qu'elles appartiennent de droit à Tel Aviv. Après tout, c'est à son peuple élu que Dieu a donné cette terre et ces eaux et non aux goyim, c'est-à-dire les non-juifs. (A suivre)


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