Et dire que certains ne font pas grand cas de la poésie, et qui plus est, populaire, ce patrimoine culturel et identitaire par excellence !Sous le slogan «Algérie, ma patrie», la maison de la culture Ridha Houhou de Biskra a abrité les 9 et 10 janvier, la deuxième Okadhia de la poésie populaire. A cette occasion, plus de trente poètes des deux sexes ont été conviés à présenter leurs ?uvres sous formes de vers libres. «La wilaya de Biskra et particulièrement la région de Sidi Khaled est un véritable vivier de poètes doués. Cette manifestation se veut un espace d'expression et de promotion de ces artistes talentueux. Notre v?u le plus cher est que cette Okadhia soit pérenne et que jeunes et vieux se réconcilient avec ce genre de poésie dénotant du génie populaire.», a dit Amor Kabbour, directeur de la culture de Biskra, en en donnant le coup d'envoi. En effet, quelques 200 chantres de poésie populaire dûment reconnus sont issus de Sidi Khaled.Le plus célèbre d'entre eux étant Benguitoune qui a écrit l'inoubliable Hizia sans oublier les Harzallah, Bourma et autre Angar. Durant deux jours, les amateurs et férus de ce genre poétique ayant ses propres codes de déclamation et ses thèmes de prédilection ont pu assister à un déluge poétique où il n'a été question que de beauté, de gloire et d'admiration pour le pays de «Un million et demi de martyrs». Pour la première fois, les créations poétiques et littéraires présentées à cette Okadhia seront rassemblées dans un recueil qui sera édité par la direction de la culture de Biskra «en vue d'une plus large diffusion vers le grand public et aussi pour les mettre à la disposition des enseignants, chercheurs et linguistes que la poésie populaire ne laissent pas indifférents,», selon les mots de Mohamed Zemmouri, directeur de la maison de la culture de Biskra.Pour clôturer cette rencontre dédiée à la poésie populaire, les organisateurs ont rendu un vibrant hommage à Bachir Kermiche qui «a toujours chanté son amour de l'Algérie avec un talent indéniable et une force peu commune», est-il noté. Poète méconnu, âgé de 60 ans, alité en son domicile de Foughala à cause d'une maladie invalidante, il est l'archétype de l'artiste abandonné à son triste sort. Cette Okadhia de la poésie populaire lui aura mis un peu de baume au c?ur.
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Posté Le : 12/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : H Moussaoui
Source : www.elwatan.com