Sur les traces d'une femme combattante

Elle c'est Hakima Salhi, c'est l'enseignante, la femme, la mère, la s?ur, l'épouse, la grand-mère. Sur les traces de son parcours, on trouve du courage, espoir, sagesse, générosité, force, détermination et ambition.N'est-ce pas là un portrait digne d'une femme fatale ' Un titre mérité. Hakima Salhi, née le 24 novembre 1965 à Hadjout dans la wilaya de Tipaza, fille du moudjahid Mohamed Salhi et Djamila, on saura rapidement d'où elle a eu sa personnalité de dame de fer. Hakima a grandi dans une famille nombreuse, un papa protecteur, elle était la seule parmi ses frères et s?urs à réussir ses études et devenir enseignante de mathématiques au collège. Depuis 1987 jusqu'à 2017, année de sa retraite, Hakima s'est vouée à son travail. Connue par son sérieux, sa ponctualité, elle devint l'exemple de tous dans tous les établissements où elle a enseigné, de Hadjout, Koléa, Bou Ismail, jusqu'aux Bécharois, elle laissa son empreinte, ses élèves l'admiraient. Victime du terrorisme à un très jeune âge, à 30 ans, elle a perdu ses parents et son frère, une blessure gravée à jamais dans son c?ur mais qui lui forgea une personnalité jamais vu de tel. Son époux, Sid-Ali dit l'avoir choisi pour son calme, sa force, sa bonté et sa générosité sans rien attendre de personne. Ses quatre filles, chacune a réussi dans son parcours témoignent : «Notre maman nous a appris comment rester vraie dans une époque où il est difficile de rester naturelle, comment s'acharner pour arriver à ses objectifs, mais surtout comment est indispensable d'apprendre pour avancer .» «Le savoir est votre arme, nous dit-elle toujours », nous confia Wafa sa fille aînée qui confirme : «Je ne serai jamais la maman que je suis aujourd'hui sans elle.»