Les négociations sur les suppressions d'emplois prévues chez Carrefour - environ 2.300 salariés concernés dans les magasins de proximité (ex-Dia) et 2.400 dans les sièges du groupe - ont débuté avec comme première revendication, une égalité de traitement, a-t-on appris vendredi de sources syndicales.Les négociations sur le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) chez Carrefour Proximité ont commencé jeudi, celles sur le plan de départs volontaires (PDV) pour les sièges doivent débuter lundi. Pour les syndicats, il faut "harmoniser" l'ensemble des mesures d'accompagnement.
"On ne veut pas de différence de traitement" entre les salariés, a souligné Michel Enguelz, représentant de FO, premier syndicat du géant de la distribution. "Les contreparties du PSE ne doivent pas être inférieures à celles du PDV", a insisté Sylvain Macé (CFDT, deuxième).
La CFE-CGC demande aussi des "indemnisations égales pour tous". Quant à la CGT, opposée aux suppressions de postes et qui "lutte contre toute forme de plan d'austérité", elle assiste aux discussions mais "ne négociera aucun PSE".
Carrefour prévoit de boucler les négociations fin mars, mais a "une vraie difficulté à bien gérer la restructuration", parce qu'il n'a pas "mis les moyens humains" nécessaires, a observé M. Macé.
"S'ils veulent gérer le calendrier à la hussarde, ça ne va pas aller", a-t-il prévenu. Un point soulevé auprès de la présidente de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale Brigitte Bourguignon, que la CFDT a rencontrée cette semaine, a-t-il ajouté.
Le comité central d'entreprise de Carrefour Proximité rendra son avis début juin. La direction souhaite fermer les 273 magasins concernés fin juin, a indiqué Frédéric Roux (CGT). Les salariés seraient alors placés en dispense d'activité, avant la notification des licenciements à partir de début septembre, selon le calendrier envisagé qui doit être négocié.
Les premières propositions de la direction pour le PSE sont basées sur un accord cadre groupe "minimal", avait récemment indiqué FO.
Pour favoriser au maximum le reclassement des salariés des magasins de proximité, le syndicat demande que soient étudiées d'éventuelles mesures de fin de carrière dans les hypermarchés et supermarchés, la logistique. Des départs anticipés qui permettraient de limiter les licenciements. "Avec un peu de souplesse, il y a moyen de faire quelque chose", a affirmé M. Enguelz.
Parallèlement, les syndicats continuent à se faire entendre sur le terrain. FO organise jeudi devant le siège de Carrefour France à Massy (Essonne) un rassemblement initialement prévu en février et reporté pour cause d'intempéries. La CGT appelle de son côté les salariés des magasins de proximité à des mouvements de grève toute la semaine.
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Posté Le : 25/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Maghreb
Source : www.lemaghrebdz.com