L'Algérie a accordé la priorité au traitement de la question de la sécurité alimentaire, considérant qu'elle constitue un élément essentiel de sa sécurité nationale.La Journée mondiale de l'alimentation (JMA), coïncidant avec le 16 octobre 2013 sera célébrée en Algérie, le 21 octobre 2013, au siège de la Chambre nationale de l'agriculture, sis Palais des expositions, Pins maritimes, Alger. Placée cette année sous le thème «Des systèmes alimentaires durables au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition», cette manifestation est de nature à sensibiliser l'opinion publique sur les problèmes de la sécurité alimentaire et mobiliser tous les acteurs de la société civile pour lutter contre la faim et la malnutrition. Aujourd'hui, l'agriculture, secteur économique et social par excellence, participe à hauteur de 8.9% au PIB national et occupe 2,5 millions de personnes dans 1,2 million d'exploitations agricoles et d'élevage. La valeur de la production agricole, estimée en 2012 à 2 223 milliards de DA, soit 29,3 milliards USD, représente 72% des disponibilités alimentaires.
De même que les disponibilités alimentaires, par habitant et par jour, ont été multipliées par huit en 50 années, âge de l'Algérie indépendante, pour atteindre 3 500 kilos calories par habitant et par jour, sachant que la population a été multipliée par quatre. Les défis restent grands, mais les sillons ont déjà été tracés par l'ancien ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa.
Surnommé à juste titre, l'homme aux 13 millions d'idées, le Dr Benaïssa a accompli un travail considérable dans le secteur qui s'est traduit sur le terrain par le règlement de plusieurs questions qui constituent, depuis plusieurs années, une contrainte aux professionnels (agriculteurs, éleveurs, agro-industriels, etc.). Il s'agit notamment de la question foncière qui a été résolue par l'élaboration, l'adoption et la mise en oeuvre de la loi n°10-03, du 15 août 2010, fixant les conditions et les modalités d'exploitation des terres agricoles du domaine privé de l'Etat.
Ce dispositif législatif a, en effet, mis un terme à un manque de visibilité et des incertitudes préjudiciables en stabilisant l'exploitation du foncier agricole, relevant du domaine privé de l'Etat, et en sécurisant l'exploitant agricole dans le cadre d'une concession claire.
Parallèlement à ces mesures, le Dr Benaïssa n'a pas négligé les ressources humaines auxquelles il a accordé un intérêt particulier. C'est ainsi qu'un programme de renforcement des capacités humaines et d'assistance technique (Prchat) a été mis en place afin d'améliorer le savoir et le savoir-faire des professionnels de l'agriculture et du développement rural. Dans ce programme, le volet lié à la recherche, la formation, la sensibilisation et l'amélioration du savoir et du savoir-faire des professionnels du secteur revêt une importance d'autant plus capitale qu'il contribue à l'amélioration de la production et de la productivité. Une fois les questions de base réglées, il fallait procéder à l'organisation et au développement soutenu des filières agricoles considérées comme stratégiques (céréales, lait, pomme de terre, oléiculture, tomate industrielle, viandes rouge et blanche, datte, etc.).
Cette démarche participative - puisque la profession et l'interprofession agricoles sont associées à cette stratégie - adoptée par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural est accompagnée par la mise en place de certains mécanismes, notamment ceux liés à la régulation des produits agricoles de large consommation. C'est ainsi qu'a été créé le Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac), qui a pour objet de protéger le revenu des producteurs et le pouvoir d'achat des consommateurs.
Aussi, la modernisation de l'administration agricole fait partie des priorités établies par le gouvernement pour consacrer durablement son ouverture aux agriculteurs et aux opérateurs économiques. Cette modernisation va permettre de donner une meilleure visibilité à l'action de l'administration agricole et de fournir à ses responsables et aux acteurs du développement agricole des outils d'aide à la décision mieux adaptés et plus efficients.
Cette dernière passera nécessairement par le développement de l'industrie de transformation, le développement de l'agroalimentaire pour assurer une valeur ajoutée à la production locale. Dans cette perspective, le développement des infrastructures de stockage (hangars, froid positif et négatif, silos, unités de transformation) représente une priorité et ce, pour rendre durablement disponibles les produits alimentaires, contenir les fluctuations chroniques de leurs prix. Notons, dans ce sens, que les filières céréales, lait, pomme de terre ont déjà leur conseil, néanmoins, le processus d'organisation à ce niveau chaque fois que des lacunes sont décelées.
Les premiers résultats de la mise en oeuvre de ce programme sont encourageants et ont valu à l'Algérie d'être distinguée en juin 2013 par la FAO pour avoir atteint avant terme le premier des objectifs du millénaire pour le développement relatif à l'élimination de l'extrême pauvreté à l'horizon 2015.
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Posté Le : 19/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com