Algérie

Sur les sentiers du parc national de Théniat El Had: Escapade au paradis des cèdres



Sur les sentiers du parc national de Théniat El Had: Escapade au paradis des cèdres




Tissemsilt, une ville nichée au cœur des Hauts- Plateaux, est un véritable paradis touristique, qui demeure malheureusement méconnu par les Algériens.

Tissemsilt
De notre envoyé spécial

Le territoire souffre d’un déficit en matière d’image. Cette constatation a été faite par Mohamed Amine El Hadj Saïd, secrétaire d’Etat auprès du ministère du Tourisme et de l’Artisanat, chargé du Tourisme, lors d’une récente visite. Et pour clarifier tout cela, il donne un exemple lors d’une réunion avec l’Exécutif : «Quand vous dites Tipasa, tout de suite, vous pensez aux ruines romaines, à la mer et à la nature. Mais quand vous dites Tissemsilt, cela ne renvoie à aucune image».

Le message est passé. Et pour continuer dans le même état d’esprit, le secrétaire d’Etat a insisté sur la bonne articulation de la chaîne touristique, de l’intersectorialité et de la transversalité. En clair, le tourisme, pour se développer, a besoin de l’ensemble des autres secteurs. Les sites du Parc national de Théniet El Had (secteur de l’agriculture et du développement rural) et le barrage de Bougarra (hydraulique) ainsi que le Hammam de Sidi Slimane sont propices à être transformés en produits touristiques authentiques.

La wilaya est le parfait exemple du territoire algérien d’excellence, qui regorge de matières premières touristiques, qui attendent d’être transformées en produits et en destinations qui prennent en considération la spécificité naturelle et sociologique de la région, pour réaliser un développement touristique adapté aux sites naturels qui n’agresse pas les populations locales. Et c’est ce qui est en train de se faire à travers le schéma directeur de l’aménagement touristique de la wilaya: Comment promouvoir le tourisme de façon harmonieuse dans cette wilaya. Sur ce point, Mohamed Amine El Hadj Saïd, n’a pas fait dans la nuance: «Le SDAT de la wilaya est une lourde responsabilité. Une fois approuvé, se sera une feuille de route et la moindre erreur n’est pas permise.»

Dans ce cadre, il est primordial de réfléchir mûrement et de ne pas foncer tête baissée sur des modèles inopérants. Vouloir implanter coûte que coûte des hôtels n’est pas la bonne démarche. Le wali a d’ailleurs pris le soin de préciser, à l’ouverture de la réunion, que «le tourisme, ce ne sont pas des hôtels que l’on construit ici et là. L’hôtel accompagne un tourisme moderne». Ainsi, 2 investisseurs ont lancé des projets pour réaliser 700 chambres. Le ministre a corrigé une anomalie: «On ne peut pas me faire admettre que Tissemsilt souffre d’un déficit en matière de structures d’hébergement. On ne parle de déficit que lorsqu’on a un flux de touristes qu’on n’arrive pas à satisfaire et ce n’est pas le cas ici».

Une nature extrêmement attrayante

La région a besoin de structures d’accueil adaptées pour le tourisme familial, par exemple en construisant des bungalows. Le ministre insiste aussi sur la qualité, car si plus d’un demi-million d’Algériens vont en vacances çà et là, c’est parce qu’ils sont accueillis comme des rois. «Les Algériens veulent passer leurs vacances dans leur pays, mais ils ont le droit d’être bien servis.»
Aller à Tissemsilt, c’est d’abord aller à la rencontre d’une nature vierge, généreuse et majestueuse.

Le premier qualificatif qui nous vient à l’esprit: une nature extrêmement attrayante. Un tourisme climatique et de montagne vous ouvre les bras.

Au travers des sentiers, le visiteur hume les parfums des essences nobles du Parc national, ressent le vallonnement amusé de ses sentiers, éprouve l’ensommeillement ronronnant de ses douars attenants. La découverte est un moment magique. L’écrivain français, Guy de Maupassant, en a fait un témoignage avec des mots choisis comme des perles: «Mais ce qui m’a laissé au cœur les plus chers souvenirs en cette excursion, ce sont les marches de l’après-midi le long des chemins un peu boisés sur ces ondulations de côtes, d’où l’on domine un immense pays onduleux et roux depuis la mer bleuâtre jusqu’à la chaîne de l’Ouarsenis, qui porte, sur ses faîtes, la forêt de cèdres de Theniet el Had».

Une forêt qu’on dirait née par la magie superbe du créateur, qui a charmé historiens, explorateurs, militaires et saints de toutes les époques. Malgré une histoire tumultueuse, résultant de toutes les invasions que le pays a connues, cette région est restée féerique avec une des rares cédraies d’Algérie. De quoi procurer un séjour de rêve et attirer des touristes. Le parc a été créé le 23 juillet 1983 par décret présidentiel. 48.000 visiteurs est le nombre officiel donné à la presse.

L’objectif est de ralentir le pas du touriste et lui proposer d’autres repères. La nature est source de vie, d’inspiration et de bonheur. L’heure, aujourd’hui, pour le parc est la mobilisation de tous les acteurs de la société de l’information, pour mettre en œuvre une stratégie de communication appropriée. L’idéal est d’arriver à donner de la cohérence aux différentes actions de communication interne et externe et renforcer l’image du territoire et son identité. Tissemsilt est un territoire singulier à vocations multiplies: 3 pôles touristiques structurants: Tissemsilt, Theniat El Had, Sidi Slimane et 3 pôles d’appui: Boucaïd, Lardjem, Bordj Emir Abdelkader. Les indicateurs touristiques à l’horizon 2030 sont les suivants: les flux touristiques (159.080), la durée de séjours (5 jours), les nuitées (795.400) avec des recettes estimées à 650 milliards de dinars.


Kamel Benelkadi



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)